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Evolution du prix de l’électricité et du gaz naturel en 2025 : Quelles sont les dernières tendances ?

Le marché de l’énergie montre des signes d’apaisement en 2025, avec une tendance à la baisse des prix après deux ans de fortes tensions. Toutefois, la volatilité persiste, nourrie par les incertitudes géopolitiques et climatiques. Dans ce contexte instable, le recours à un courtier en énergie devient essentiel pour sécuriser les achats et maîtriser les coûts.

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L’essentiel de l’actualité gaz et électricité – Semaine du 13 octobre 2025

A retenir :

  • Les prix de l’électricité baseload se stabilisent (59,95 €/MWh CAL 27), tandis que les prix spot bondissent à 78,52 €/MWh sous l’effet de températures fraîches et d’une faible production éolienne.
  • Le marché du gaz enregistre une certaine stabilité : le CAL27 s’établit à 28,361 €/MWh dans un contexte de resserrement offre/demande et de tensions géopolitiques.
  • Le carbone s’envole à 79,16 €/t (+4,2%), atteignant son plus haut niveau depuis février, porté par les anticipations d’un resserrement des quotas en 2026.
  • Le pétrole se stabilise de manière relative, autour de 65,48 $/baril, légèrement soutenu par la décision de l’OPEP+ de limiter sa hausse de production à 137 000 barils/jour.

Évolution des prix de l’électricité en 2025

Date du jourPrix du jour (€/MWh)Évolution prix Spot
(vs semaine précédente)
13 octobre 202578,5197+12,6% 
Prix de l’électricité spot au 13 octobre 2025

En 2025, le marché de l’électricité montre des signes d’accalmie après deux années de fortes tensions. La baisse de la demande, la hausse de la production nucléaire et l’essor des renouvelables contribuent à la stabilisation des prix. Le prix des garanties de capacité s’est effondré à 0 €/MW pour 2025, reflet d’un système électrique plus résilient et moins tendu. EDF a renforcé sa production nucléaire, avec des prévisions autour de 360 TWh, tandis que l’EPR de Flamanville entre en service.

Malgré la hausse des taxes comme la CSPE (32 €/MWh en février 2025) et l’évolution du TURPE, la CRE prévoit une baisse d’environ 9 % des TRV (voir les changements au 1er août). Par ailleurs, les prévisions pour 2025 tablent sur une poursuite de la baisse des prix de gros, soutenue par des conditions de marché plus favorables et une meilleure intégration européenne des réseaux.

Évolution des prix du gaz naturel en 2025

Date du jourPrix du jour PEG Q+1 (€/MWh)Évolution prix PEG
(vs 12/09/2025)
10 octobre 202531,50-4,28% 
Prix PEG gaz au 10 octobre 2025

Depuis début 2024, les prix du gaz ont d’abord chuté, atteignant 76,79 €/MWh en avril, avant de remonter à l’automne avec un pic à 97,04 €/MWh en octobre, sous l’effet des tensions géopolitiques et d’une consommation hivernale record. En 2025, les stocks européens continuent de se vider à un rythme inédit, poussant Bruxelles à relever l’objectif de remplissage à 50 % pour février.

Malgré ces tensions, les prévisions pour 2025 tablent sur une stabilisation, voire une baisse des prix, grâce à des stocks encore solides, à la montée en puissance des énergies renouvelables et à une demande en recul. Toutefois, la facture des entreprises reste alourdie par la hausse de la TICGN et des coûts d’acheminement.

La crise énergétique de 2022 : un choc pour l’Europe

La crise énergétique de 2022 a été marquée par une combinaison de facteurs géopolitiques et structurels qui ont provoqué une envolée des prix de l’énergie. La guerre en Ukraine, déclenchée par l’invasion russe en février, a conduit à une réduction drastique des livraisons de gaz russe à l’Europe. Face à cette coupure d’approvisionnement, les pays européens, fortement dépendants de la Russie, ont dû chercher des alternatives énergétiques urgentes, entraînant une hausse spectaculaire des prix du gaz naturel sur les marchés internationaux.

Le défi du nucléaire français en plein cœur de la crise

En France, la situation a été aggravée par des difficultés internes liées à la production d’énergie nucléaire. En novembre 2022, le gestionnaire de réseau électrique, RTE, a exprimé des inquiétudes sur la capacité à maintenir l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité durant l’hiver. Le redémarrage lent des centrales nucléaires, en raison de travaux de maintenance et de mouvements sociaux, a réduit la disponibilité électrique, plongeant le pays dans un risque accru de coupures. Les efforts pour compenser cette pénurie par des importations ont, à leur tour, contribué à alourdir la facture énergétique, aggravant un déficit énergétique de 68 milliards d’euros.

Des mesures d’urgence face à une situation volatile

Face à la montée des coûts énergétiques pour les entreprises et les ménages, le gouvernement français a instauré plusieurs mesures de soutien. Des aides financières spécifiques ont été mises en place en décembre 2022 pour aider les entreprises à surmonter les hausses de factures, tandis que des incitations à la sobriété énergétique ont été encouragées. Malgré une baisse temporaire des prix de l’électricité fin novembre grâce à des facteurs comme une météo clémente et des niveaux de stockage de gaz élevés, la situation restait fragile. En cas de vague de froid, la tension sur le réseau électrique menaçait de réapparaître, illustrant la vulnérabilité persistante du système énergétique européen.

Faq sur l’actualité de l’électricité et du gaz naturel

Quels sont les prix du gaz naturel en octobre 2025 ?

Au 06 octobre 2025, le prix du PEG (Point d’Échange Gaz) s’établit à :
31,489 €/MWh pour une livraison en novembre 2025 (M+1)
32,173 €/MWh pour le premier trimestre 2026 (Q+1)
30,674 €/MWh pour 2026 (Y+1)
28,538 €/MWh pour 2027 (Y+2)
26,076 €/MWh pour 2028 (Y+3)

Quels sont les prix des contrats d’électricité en octobre 2025 ?

Au 03 octobre 2025, le prix du MWh d’électricité est fixé à 69,7410 € sur le marché de gros (Spot).

Le prix de l’électricité va-t-il baisser en 2025 ?

Les prix baseload de l’électricité affichent des signaux contrastés. À court terme, la baisse des prix du gaz et du charbon exerce une pression baissière sur les coûts marginaux de production. Toutefois, la fin de l’ARENH au 31 décembre 2025 exposera directement les consommateurs aux prix de marché dès 2026. À moyen terme, le développement des énergies renouvelables, notamment l’éolien offshore, devrait contribuer à une stabilisation des prix. Néanmoins, les tensions géopolitiques et l’électrification croissante de l’économie restent des facteurs de volatilité.

Le prix du gaz naturel va-t-il diminuer en 2025 ?

Oui, la tendance est à la baisse progressive. Les prix baseload du gaz affichent une décrue marquée : le CAL26 est passé de 31,295 €/MWh fin septembre à 29,917 €/MWh début octobre (-4,4%). Cette baisse s’explique par une offre mondiale de GNL en forte expansion (+60% de capacité d’ici 2030), dont la moitié sera apportée par les États-Unis. La demande reste modérée grâce à des températures clémentes et la transition énergétique progressive en Asie. À l’horizon 2030, les prix pourraient descendre autour de 23-24 €/MWh selon les contrats à terme actuels.

Qu’est ce que la crise énergétique de 2022 ?

La crise énergétique de 2022 est une période marquée par une forte hausse des prix de l’énergie, principalement en Europe, résultant de plusieurs facteurs combinés. La guerre en Ukraine, qui a perturbé l’approvisionnement en gaz naturel russe, et la baisse de production des centrales nucléaires françaises en raison de travaux de maintenance, ont créé une pénurie énergétique. Cela a entraîné des tensions sur les marchés, une augmentation des coûts de l’électricité et du gaz, ainsi qu’un impact significatif sur les entreprises et les ménages. Des mesures d’urgence ont été mises en place pour soutenir les acteurs économiques face à cette crise énergétique.

Quels sont les principaux facteurs influençant les marchés de l’énergie en 2025 ?

Les principaux facteurs sont multiples et interconnectés :
Transition énergétique : L’essor des énergies renouvelables et l’électrification de l’économie représentent un défi majeur pour la stabilité du système électrique. La demande mondiale d’électricité devrait croître de 3,3% en 2025 et 3,7% en 2026, nécessitant des investissements massifs.
Sécurité d’approvisionnement gazier : La concurrence accrue avec l’Asie pour l’accès au GNL reste préoccupante. L’embargo sur le GNL russe prévu pour janvier 2027 complexifie les perspectives, même si la capacité mondiale de GNL explose (+60% d’ici 2030).
Géopolitique : Les tensions entre la Russie et l’Ukraine continuent d’influencer la dynamique des marchés. Les menaces de sanctions américaines sur les exportations russes ajoutent de la volatilité.
Marché du carbone : Le resserrement du plafond d’émissions européen maintient une pression structurelle haussière sur les prix du CO2, impactant les coûts de production des industriels.
Offre excédentaire de pétrole : La production américaine, brésilienne, canadienne et guyanaise atteint des sommets historiques, tandis que la demande stagne, créant un déséquilibre qui pèse sur les prix.
Perturbations techniques : Les problèmes sur les terminaux GNL, les grèves dans le secteur énergétique et les retards de projets nucléaires (Flamanville) génèrent de la volatilité ponctuelle.

Quel est l’impact de la fin de l’ARENH sur les prix en 2026 ?

L’ARENH (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique) prend fin le 31 décembre 2025. Ce dispositif permettait aux fournisseurs alternatifs d’acheter jusqu’à 100 TWh d’électricité nucléaire à EDF au prix fixe de 42 €/MWh. Sa suppression signifie que tous les consommateurs seront exposés aux prix de marché, potentiellement plus élevés. Pour limiter l’impact, un nouveau mécanisme appelé « Versement Nucléaire Universel » (VNU) est prévu, avec un prix moyen envisagé autour de 70 €/MWh sur 15 ans. En cas de forte hausse des prix de gros, une redistribution partielle des revenus d’EDF aux consommateurs est prévue.

Quelle différence entre les prix spot et les prix baseload ?

Les prix spot reflètent les transactions pour une livraison immédiate (le jour même ou le lendemain) et sont extrêmement volatils. Ils réagissent instantanément aux conditions météorologiques, aux pannes d’équipement, aux grèves ou à toute perturbation conjoncturelle de l’offre et de la demande.
Les prix baseload (ou prix à terme comme le CAL26) correspondent à des contrats pour une livraison future sur une période donnée (un trimestre, une année). Ils reflètent la tendance de fond du marché et les anticipations structurelles des acteurs. Ce sont ces prix qui importent réellement pour les entreprises car ils permettent de sécuriser ses approvisionnements et de se protéger contre la volatilité.

Qu’est-ce que l’OPEP+ et pourquoi ses décisions impactent-elles les prix de l’énergie ?

L’OPEP+ regroupe l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, dont la Russie. Ensemble, ils contrôlent environ 40% de la production mondiale de pétrole. Leurs décisions sur les quotas de production influencent directement l’offre mondiale et donc les prix du pétrole. En octobre 2025, l’OPEP+ a décidé d’augmenter sa production de 137 000 barils/jour en novembre, une hausse prudente pour ne pas effondrer les cours face à une demande en berne. Depuis avril 2025, le cartel a ajouté plus de 2,5 millions de barils/jour, changeant de stratégie pour reconquérir des parts de marché face à la concurrence américaine.

Comment les entreprises peuvent-elles se protéger contre la volatilité des prix de l’énergie ?

Face à la fin de l’ARENH et l’exposition directe aux prix de marché, plusieurs stratégies sont essentielles :
Achat à terme : Sécuriser ses volumes sur des contrats baseload pluriannuels permet de se protéger contre les pics de prix spot.
Accompagnement d’un courtier en énergie : Un expert permet d’optimiser sa stratégie d’achat, d’anticiper les évolutions réglementaires et de négocier les meilleures conditions.
Diversification énergétique : Investir dans l’autoconsommation (solaire, biogaz) réduit la dépendance aux prix de marché.
Monitoring actif : Suivre régulièrement les tendances de marché permet d’ajuster sa stratégie d’achat aux moments opportuns.
Efficacité énergétique : Réduire sa consommation reste le levier le plus rentable pour maîtriser ses coûts.

Pourquoi le prix du CO2 impacte-t-il les prix de l’électricité ?

Les producteurs d’électricité utilisant des énergies fossiles (gaz, charbon) doivent acheter des quotas d’émission de CO2 pour chaque tonne de CO2 émise. Ce coût est intégré dans leurs coûts de production et se répercute sur les prix de gros de l’électricité. Lorsque le prix du CO2 augmente (77 €/t atteint en septembre 2025), les centrales thermiques deviennent plus chères à opérer, ce qui tire les prix de l’électricité vers le haut. Inversement, une baisse du CO2 (consolidation à 76 €/t début octobre) allège les coûts marginaux de production et exerce une pression baissière sur les prix de l’électricité.

La Russie peut-elle encore exporter son pétrole malgré les sanctions ?

Oui, malgré les sanctions européennes et américaines, la Russie exporte encore 4,3 millions de barils/jour (contre 5 millions avant la guerre). L’Europe n’en achète plus que 10% au lieu de 50% avant-guerre, mais la Chine et l’Inde ont pris le relais, représentant désormais 75% des exportations russes. Ces deux pays bénéficient d’une ristourne d’environ 10 $/baril et apprécient la qualité du brut russe. Pour des raisons politiques et stratégiques (crainte d’une fermeture du détroit d’Ormuz), Pékin et New Delhi n’ont pas l’intention de cesser leurs échanges avec Moscou, malgré les pressions de Washington.

Qu’est-ce que le biométhane et quel est son potentiel ?

Le biométhane est du gaz naturel renouvelable produit à partir de matières organiques (déchets agricoles, boues d’épuration, biodéchets). Selon l’Agence internationale de l’énergie, le biogaz et le biométhane pourraient répondre à 25% de la demande mondiale en gaz naturel d’ici 2040. Ce secteur connaît une dynamique de production croissante dans le monde grâce à des investissements importants et un soutien politique croissant. Toutefois, le développement de la production et du cadre réglementaire reste un défi majeur pour concrétiser ce potentiel à l’échelle mondiale.

Pourquoi les interconnexions électriques européennes sont-elles insuffisantes ?

Selon le rapport du groupe de réflexion Ember, environ 55% du système électrique européen présente un risque accru de pannes en raison d’interconnexions insuffisantes. Cette situation rend les pays faiblement connectés comme l’Espagne, l’Irlande et la Finlande particulièrement vulnérables aux incidents sur le réseau. L’approvisionnement en électricité de base dans le nord-ouest de l’Europe a diminué de 3% par rapport à l’hiver dernier (fermetures de capacités charbon en Allemagne et nucléaire en Belgique), aggravant les risques. Le renforcement des interconnexions est donc essentiel pour garantir la sécurité d’approvisionnement du continent.