Le marché de l’énergie montre des signes d’apaisement en 2025, avec une tendance à la baisse des prix après deux ans de fortes tensions. Toutefois, la volatilité persiste, nourrie par les incertitudes géopolitiques et climatiques. Dans ce contexte instable, le recours à un courtier en énergie devient essentiel pour sécuriser les achats et maîtriser les coûts.
L’essentiel de l’actualité gaz et électricité – Semaine du 16 juin 2025
- La tendance haussière est de retour pour le gaz et l’électricité soutenue par le conflit entre Israël et l’Iran et de nouvelles pannes sur les réacteurs nucléaires.
- Des négociations intensives entre les USA et la Chine seraient en cours à Londres, avec un accord potentiel sur les taux de change
- Les incertitudes économiques et géopolitiques liées à la guerre en Ukraine persistent, avec un 18e paquet de sanctions européennes contre la Russie
Évolution des prix de l’électricité en 2025
Date du jour | Prix du jour (€/MWh) | Évolution comparé à l’an dernier |
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13 juin 2025 | 35,3829 € | + 6,8% |
En 2025, le marché de l’électricité montre des signes d’accalmie après deux années de fortes tensions. La baisse de la demande, la hausse de la production nucléaire et l’essor des renouvelables contribuent à la stabilisation des prix. Le prix des garanties de capacité s’est effondré à 0 €/MW pour 2025, reflet d’un système électrique plus résilient et moins tendu. EDF a renforcé sa production nucléaire, avec des prévisions autour de 360 TWh, tandis que l’EPR de Flamanville entre en service.
Malgré la hausse des taxes comme la CSPE (32 €/MWh en février 2025) et l’évolution du TURPE, la CRE prévoit une baisse d’environ 9 % des TRV. Par ailleurs, les prévisions pour 2025 tablent sur une poursuite de la baisse des prix de gros, soutenue par des conditions de marché plus favorables et une meilleure intégration européenne des réseaux.

Évolution des prix du gaz naturel en 2025
Date du jour | Prix du jour (€/MWh) | Évolution comparée à l’an dernier |
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13 juin 2025 | 37, 298 € | – 20 % |
Depuis début 2024, les prix du gaz ont d’abord chuté, atteignant 76,79 €/MWh en avril, avant de remonter à l’automne avec un pic à 97,04 €/MWh en octobre, sous l’effet des tensions géopolitiques et d’une consommation hivernale record. En 2025, les stocks européens continuent de se vider à un rythme inédit, poussant Bruxelles à relever l’objectif de remplissage à 50 % pour février.
Malgré ces tensions, les prévisions pour 2025 tablent sur une stabilisation, voire une baisse des prix, grâce à des stocks encore solides, à la montée en puissance des énergies renouvelables et à une demande en recul. Toutefois, la facture des entreprises reste alourdie par la hausse de la TICGN et des coûts d’acheminement.

La crise énergétique de 2022 : un choc pour l’Europe
La crise énergétique de 2022 a été marquée par une combinaison de facteurs géopolitiques et structurels qui ont provoqué une envolée des prix de l’énergie. La guerre en Ukraine, déclenchée par l’invasion russe en février, a conduit à une réduction drastique des livraisons de gaz russe à l’Europe. Face à cette coupure d’approvisionnement, les pays européens, fortement dépendants de la Russie, ont dû chercher des alternatives énergétiques urgentes, entraînant une hausse spectaculaire des prix du gaz naturel sur les marchés internationaux.
Le défi du nucléaire français en plein cœur de la crise
En France, la situation a été aggravée par des difficultés internes liées à la production d’énergie nucléaire. En novembre 2022, le gestionnaire de réseau électrique, RTE, a exprimé des inquiétudes sur la capacité à maintenir l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité durant l’hiver. Le redémarrage lent des centrales nucléaires, en raison de travaux de maintenance et de mouvements sociaux, a réduit la disponibilité électrique, plongeant le pays dans un risque accru de coupures. Les efforts pour compenser cette pénurie par des importations ont, à leur tour, contribué à alourdir la facture énergétique, aggravant un déficit énergétique de 68 milliards d’euros.
Des mesures d’urgence face à une situation volatile
Face à la montée des coûts énergétiques pour les entreprises et les ménages, le gouvernement français a instauré plusieurs mesures de soutien. Des aides financières spécifiques ont été mises en place en décembre 2022 pour aider les entreprises à surmonter les hausses de factures, tandis que des incitations à la sobriété énergétique ont été encouragées. Malgré une baisse temporaire des prix de l’électricité fin novembre grâce à des facteurs comme une météo clémente et des niveaux de stockage de gaz élevés, la situation restait fragile. En cas de vague de froid, la tension sur le réseau électrique menaçait de réapparaître, illustrant la vulnérabilité persistante du système énergétique européen.
Faq sur l’actualité de l’émectricité et du gaz naturel
Quels sont les prix du gaz naturel en juin 2025 ?
Au 13 juin 2025, le prix du PEG (Point d’Échange Gaz) s’établit à :
37,02 €/MWh pour une livraison en juillet 2025 (M+1)
35,18 €/MWh pour 2026 (Y+1)
30,271 €/MWh pour 2027 (Y+2)
26,361 €/MWh pour 2028 (Y+3)
Quels sont les prix des contrats d’électricité en juin 2025 ?
Au 13 juin 2025, le prix du MWh d’électricité est fixé à 37, 298 € sur le marché de gros (Spot).
Le prix de l’électricité va-t-il baisser en 2025 ?
À moyen terme, le développement des énergies renouvelables, notamment l’éolien offshore, devrait contribuer à une stabilisation des prix de l’électricité. Cependant, les tensions géopolitiques et commerciales restent des facteurs influençant la volatilité des marchés.
Le prix du gaz naturel va-t-il diminuer en 2025 ?
Les prix du gaz naturel devraient rester relativement stables dans les prochaines semaines, avec une tendance légèrement baissière pour les contrats à terme. Néanmoins, les incertitudes liées à l’approvisionnement et à la géopolitique pourraient générer de nouvelles fluctuations.
Qu’est ce que la crise énergétique de 2022 ?
La crise énergétique de 2022 est une période marquée par une forte hausse des prix de l’énergie, principalement en Europe, résultant de plusieurs facteurs combinés. La guerre en Ukraine, qui a perturbé l’approvisionnement en gaz naturel russe, et la baisse de production des centrales nucléaires françaises en raison de travaux de maintenance, ont créé une pénurie énergétique. Cela a entraîné des tensions sur les marchés, une augmentation des coûts de l’électricité et du gaz, ainsi qu’un impact significatif sur les entreprises et les ménages. Des mesures d’urgence ont été mises en place pour soutenir les acteurs économiques face à cette crise énergétique.