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Actualités et évolution du prix de l’électricité : les tarifs en juin 2025

Après deux années marquées par des tensions liées à la crise énergétique de 2022, le marché de l’électricité en 2025 montre des signes d’apaisement. Grâce à une meilleure disponibilité du parc nucléaire français et au développement des énergies renouvelables, les prix amorcent une stabilisation, malgré une volatilité toujours présente due aux facteurs géopolitiques et climatiques. Découvrez l’évolution des prix de l’électricité, les dynamiques du marché et les prévisions pour les mois à venir.

L’essentiel de l’actualité de l’électricité – Semaine du 02 juin 2025

  • Hausse du prix spot : Au 30 mai 2025, le MWh d’électricité atteint 36,56 € (+32 % sur un an), porté par les tensions géopolitiques et des perturbations d’approvisionnement.
  • Volatilité persistante : Les coupures en Norvège et les incertitudes liées aux droits de douane américains accentuent l’instabilité des marchés.
  • Perspectives de stabilisation : Le développement des renouvelables et les nouvelles règles européennes sur les appels d’offres devraient favoriser une meilleure résilience à moyen terme.

Quels sont les prix de l’électricité en 2025 ?

Les chiffres de la semaine – Électricité : analyse et tendances au 02 juin 2025

Le prix du MWh d’électricité sur le marché spot français (EPEX day-ahead) s’établit à 36,5613 € au 30 mai 2025, en hausse de 32% par rapport au 30 mai 2024 où il était de 27,75 €. Cette augmentation s’explique notamment par les tensions géopolitiques et les perturbations sur l’approvisionnement.

Au 02 juin 2025, les prix du MWh d’électricité pour les différentes années de livraison baseload sont de :

Contrat Calendar (CAL)Prix en €/MWh
202660,44
202758,77
202861,85
202967,25
203069,42
203169,03
Prix du MWh d’électricité par année de livraison

Prix de l’électricité sur la dernière quinzaine (en €/ MWh)

Perspectives en tendances des prix de l’électricité

Les prix spot ont légèrement augmenté la semaine dernière, en partie à cause d’une prolongation des coupures de courant en Norvège et d’un report des droits de douane américains sur les produits européens. Cependant, le développement des énergies renouvelables, notamment l’éolien offshore, devrait contribuer à une stabilisation des prix à moyen terme.

La nouvelle réglementation européenne sur les appels d’offres d’énergies renouvelables, imposant des critères de responsabilité sociale et environnementale, pourrait également influencer les dynamiques de marché.

Le report de l’augmentation des droits de douane américains sur les produits européens a contribué à une volatilité des prix de l’énergie. Le climat d’incertitude lié à ces tensions commerciales reste un facteur d’influence majeur. Les discussions sur l’élimination progressive des importations d’énergie russe d’ici fin 2027 maintiennent également une pression sur les marchés.

Quelles sont les dernières actualités du marché de l’électricité en juin 2025 ?

Électricité : le Portugal presse l’UE de contraindre la France à développer les interconnexions

Après la panne géante d’avril, Lisbonne appelle Bruxelles à faire pression sur la France pour débloquer les projets de raccordements électriques entre la péninsule ibérique et le reste de l’Europe. Lisbonne dénonce l’attentisme français, peu motivé à importer les renouvelables espagnoles et portugaises. Actuellement, l’interconnexion ibérique ne représente que 3 % de sa capacité, loin de l’objectif européen de 15 % d’ici 2030. Malgré des projets en cours, le Portugal juge « préoccupant » que de nouvelles liaisons ne figurent pas dans les plans français à l’horizon 2035.

Nord Stream 2 : Berlin ferme la porte à toute remise en service

Friedrich Merz a affirmé que l’Allemagne fera « tout » pour empêcher la mise en service du gazoduc Nord Stream 2, pourtant terminé mais jamais activé. Aux côtés de Zelensky, il répond aux voix conservatrices, comme Michael Kretschmer (CDU), favorables à un dialogue avec Moscou. Partiellement détruit en 2022, propriété de Gazprom, NS2 reste gelé. Sa relance, évoquée par certains cercles pro-russes, notamment en cas de retour de Trump, demeure improbable en raison d’obstacles géopolitiques et juridiques.

Black-out : le gouvernement espagnol dément une explication avancée par un quotidien britannique

Le gouvernement espagnol a démenti mercredi toute responsabilité dans la panne géante du 28 avril, rejetant un article du Telegraph selon lequel une « expérimentation » sur le réseau aurait provoqué la coupure. La ministre de l’Écologie a dénoncé des « fausses informations », tandis que la présidente de REE, gestionnaire du réseau, affirme que les énergies renouvelables ne sont pas en cause. L’origine de la panne reste inconnue, bien que des incidents aient été relevés dans plusieurs sous-stations du sud du pays.

Historique 2025 du marché de l’électricité

La dépendance aux énergies renouvelables rend les marchés européens de l’électricité plus vulnérables aux aléas climatiques. En 2024, des épisodes de sécheresse et de températures élevées ont fait grimper les prix en Grèce, Roumanie et Bulgarie. Des variations similaires ont été observées en Norvège et en Suède. Pour stabiliser ces fluctuations, l’Union européenne mise sur l’intégration des marchés nationaux. Elle mise également sur la modernisation des infrastructures électriques, avec l’objectif d’améliorer la compétitivité industrielle. Plus d’informations sur le prix du kWh sur ce guide de Selectra.

Prix de l’électricité depuis janvier 2024 à avril 2025 (en €/ MWh)

Un effondrement des garanties de capacité pour 2025

Les enchères de garanties de capacité en France pour 2025 ont révélé une chute spectaculaire des prix à zéro euro par MW, contre 6 192 EUR/MW en octobre 2024. Cette situation reflète une demande d’électricité en recul, des hivers plus doux ces dernières années, ainsi que l’accroissement des capacités de production renouvelable. Cette baisse est également visible pour 2026, avec une diminution de 29 % des prix des garanties de capacité, traduisant une transition structurelle du marché électrique vers une plus grande résilience.

La relance de la production nucléaire : un pilier pour la stabilité

EDF a relevé son objectif de production nucléaire en France pour 2024, passant à une fourchette de 358 à 364 TWh, grâce à une meilleure gestion des arrêts pour maintenance et des réparations sur les canalisations fissurées. Cette amélioration renforce la disponibilité des réacteurs et permet à la France de consolider son rôle d’exportateur net d’électricité en Europe. Avec l’entrée en service imminente de l’EPR de Flamanville, EDF ambitionne de maintenir une production nucléaire robuste, contribuant à une stabilisation des prix de gros et à la sécurité énergétique de la France.

Dépassement du plafond ARENH 2025

Les fournisseurs alternatifs ont sollicité 134 TWh d’électricité nucléaire pour 2025 auprès du guichet ARENH. Ce chiffre dépasse largement le plafond de 100 TWh fixé par EDF. Le dépassement du plafond ARENH entraîne des coûts supplémentaires pour les consommateurs, en raison des prix de gros plus élevés sur le marché. Un écrêtement ARENH de 25,88 % a été défini par la CRE.

Un record d’exportations françaises

Depuis le début de l’année, la France a établi un record d’exportations nettes d’électricité avec 83 TWh, surpassant les 77 TWh de 2002. Cette performance s’explique par une augmentation de la production nucléaire et une demande intérieure en baisse, selon les données préliminaires de RTE publiées mercredi.

Le poids du gaz et du carbone sur les prix de l’électricité

Les droits d’émission de CO2 restent élevés, à environ 70 EUR/t, sous l’effet d’une demande accrue, en particulier pour alimenter les centrales thermiques. Cette dynamique met en lumière l’influence persistante des combustibles fossiles et des quotas carbone sur le coût de l’électricité, tandis que la transition énergétique progresse à un rythme encore limité.

Garanties de Capacité en baisse et droits d’émission de CO2 en hausse

Les garanties de capacité en France ont vu une baisse marquée de leurs prix de 43 % pour 2025 et 42 % pour 2026, surprenant les observateurs. Cette chute est due à des fluctuations sur le marché de gré à gré (OTC) et à une incertitude croissante autour de la réforme du mécanisme de capacité prévue pour 2026. Les acteurs du marché estiment que cette réforme, ainsi que la volatilité des prix de référence de l’électricité, influence fortement les prix des garanties de capacité, pesant sur leur valeur future.

Les droits d’émission de CO₂ ont récemment atteint 64,72 €/t, un pic influencé par l’augmentation des prix du gaz et les spéculations sur le marché. Cette dynamique reflète les incertitudes énergétiques actuelles et les ajustements réglementaires dans le contexte de la transition écologique.

Une augmentation du TURPE sans impact pour les ménages

À partir du 1er novembre 2024, une actualisation annuelle du TURPE a été mise en place. Toutefois, pour garantir la stabilité des prix pour les consommateurs, notamment les ménages et les TPE, cette évolution ne sera pas répercutée sur les tarifs réglementés de vente d’électricité (TRVE) avant le 1er février 2025. La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) prévoit une baisse d’au moins 10 % des TRVE à cette date, intégrant les ajustements du TURPE.

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a ouvert une consultation publique sur le futur tarif d’utilisation des réseaux d’électricité, le TURPE 7, qui prendra effet en 2025. Ce tarif devrait augmenter de 10% pour financer les investissements dans la transition énergétique, notamment pour l’électrification des usages et le développement des énergies renouvelables. Bien que cette hausse concerne la contribution aux réseaux, le gouvernement prévoit une baisse de 9% sur les factures réglementées en février 2025

Historique 2024 du marché de l’électricité

Prix de l’électricité : l’accord entre l’État et EDF en ballotage

Trois mois après l’annonce d’un accord entre EDF et l’État sur les prix de l’électricité après 2025, le ministère des Finances s’est interrogé sur la pertinence de ce modèle. Avec la baisse significative des cours de l’énergie observée récemment, EDF a conclu moins de contrats que prévu, ce qui a poussé le gouvernement à envisager un système de régulation plus poussée des tarifs si la situation ne s’améliorait pas, option jusqu’ici refusée par EDF.

L’accord de novembre dernier visait à établir les bases d’une nouvelle régulation de l’électricité nucléaire afin de contenir les factures des consommateurs tout en garantissant la viabilité financière d’EDF. Cependant, avec la chute des prix de l’électricité sur les marchés, EDF a du mal à conclure des contrats avec des industriels et des fournisseurs, car ces derniers exigent souvent des tarifs inférieurs à celui fixé par l’accord.

Une des options envisagées par le gouvernement est le contrat pour différence (CfD), mécanisme écarté précédemment par EDF, qui permettrait de définir un prix plafond au-delà duquel les profits d’EDF seraient prélevés par l’État, ainsi qu’un prix plancher en dessous duquel l’entreprise serait compensée pour la vente de sa production. Cette option était à l’étude alors que le gouvernement se donnait jusqu’à l’été pour évaluer la situation et ainsi intégrer le futur cadre de régulation dans le prochain projet de loi de finances.

Une augmentation du prix de l’électricité au premier semestre 2024

Des ajustements significatifs ont été mis en place concernant les taxes liées à l’électricité, notamment en ce qui concerne la Contribution au Service Public de l’Électricité (CSPE). Créée en 2003 dans le but de financer divers services publics liés à l’électricité, la CSPE représente une part substantielle de la facture énergétique des consommateurs.

À partir de l’année 2024, le tarif de la CSPE a connu une augmentation notable, passant de 1 €/MWh à 21 €/MWh. Cette hausse a marquénun retour à un niveau plus proche de celui d’avant la crise énergétique, s’inscrivant dans le cadre des efforts gouvernementaux visant à stabiliser le financement des services publics électriques et à favoriser la transition énergétique.

De plus, le gouvernement a prévu une nouvelle augmentation en février 2025, portant le tarif de la CSPE à 32 €/MWh. Cette progression s’inscrit dans une perspective de réajustement continu pour répondre aux besoins croissants en matière de financement des services publics électriques, tout en encourageant les initiatives visant à favoriser une transition énergétique plus durable.

En parallèle, il y a eu une augmentation des tarifs réglementés de vente (TRV) de l’électricité à partir du 1er février 2024. Cette augmentation, fixée à 9,8 % sur les tarifs heures pleines et heures creuses, ainsi qu’à 8,6 % sur les tarifs de base, est en lien avec la fin progressive du bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement pour protéger le pouvoir d’achat des Français.

cours électricité 2024

Une baisse du prix de l’électricité au deuxième semestre 2024

Après un été ou les prix de l’électricité ont atteint les mêmes niveaux que le début d’année, la rentrée de septembre a vu une baisse rapide du prix du KWh. Les annonces de la CRE, prévoyait une poursuite de cette baisse jusqu’à l’horizon du premier trimestre 2025, ont rassuré les marchés. Les experts et la situation internationale confirmaient ces prévisions.
Pour la France, l’augmentation de production renouvelable, les bons stocks de gaz et l’arrivée de la production de l’EPR de Flamanville on permis de stabiliser les prix et d’envisager des baisses. Pour autant, il y a eu des augmentations de taxes qui ont pu freiner cette décroissance. De même, l’impact d’une inflation toujours forte doit être aussi pris en compte dans l’évolution du marché.

Rappel des évolutions du prix de l’électricité de 2022 à 2024

courbe prix électricité 2022-2024

FAQ de l’actualité de l’électricité

Quels sont les prix de l’électricité en juin 2025 ?

Le prix du MWh d’électricité sur le marché spot français (EPEX day-ahead) s’établit à 20,93 € au 23 mai 2025, en baisse de 30% par rapport à l’année dernière.

Quel est le prix des garanties de capacités en 2025 ?

Les enchères de garanties de capacité en France pour 2025 ont révélé une chute spectaculaire des prix à zéro euro par MW, contre 6 192 EUR/MW en octobre. Cette situation reflète une demande d’électricité en recul, des hivers plus doux ces dernières années, ainsi que l’accroissement des capacités de production renouvelable.

Quelle est la disponibilité du parc nucléaire français ?

Selon les données de RTE, le parc nucléaire français affiche un taux de disponibilité élevé en mai 2025, proche de 90%.