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Evolution du prix de l’électricité et du gaz naturel en 2024 : Quelles sont les dernières tendances ?

L’année 2024 marque un tournant après 2 ans de crises énergétiques. Malgré les conflits politiques en Europe, les difficultés de production d’énergie par EDF, le prix de l’électricité et du gaz naturel est en baisse et stable. Les prévisions 2024 sont optimistes quant à l’évolution des prix des énergies.

 

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Quels sont les prix de l’électricité pour 2024 ?

 

Le prix de l’électricité se stabilise en juillet 2024

 

prix électricité 2024

Le prix du BE CAL25 a chuté la semaine dernière, se situant actuellement aux alentours de 75 EUR/MWh. Cette baisse est principalement due aux prix favorables des combustibles et au bon niveau de disponibilité des capacités de production. De son côté, la baisse du prix des droits d’émission de CO2 (67 EUR/t) se calent sur la baisse des prix du gaz. Cependant, en parallèle, la diminution du prix du charbon pourrait soutenir le prix du CO2.

Au niveau des prix spot, l’écart entre les prix des pays du nord-ouest de l’Europe se réduit. Des précipitations importantes sont attendues, ce qui devrait avoir un impact positif sur la production hydroélectrique. En conséquence, les experts prévoient pour les prochaines semaines une augmentation de la production EnR et que le marché sera relativement calme du fait des congés estivaux. Plus d’informations sur le prix du kWh sur ce guide de Selectra.

Au 12 juillet 2024, les prix du MWh d’électricité pour les différentes année de livraison sont de :

  • Cal-25 : 74,57 €/MWh
  • Cal-26 : 65,32 €/MWh
  • Cal-27 : 62,95 €/MWh
  • Cal-28 : 62,28 €/MWh

Le gouvernement annule la hausse de l’électricité prévue pour août

Le gouvernement français a décidé de ne pas appliquer une augmentation prévue des tarifs de l’électricité de 1% au 1er août 2024, citant le « droit à la stabilité et à la visibilité des prix » pour les consommateurs. Cette décision, annoncée par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, intervient dans un contexte de tensions politiques liées aux prix de l’énergie. Le gouvernement anticipe une baisse des tarifs de l’électricité en 2025, grâce à la diminution des prix sur les marchés de gros.

L’augmentation prévue visait à ajuster le tarif d’utilisation des réseaux publics de distribution d’électricité (TURPE). Si cette hausse de 4,80% pour le tarif du distributeur Enedis avait été appliquée le 1er août, la facture d’environ 22 millions de ménages et entreprises au tarif réglementé de l’électricité aurait augmenté d’environ 1%, selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Désormais, le gouvernement dispose de 2 mois pour « demander de nouvelles délibérations sur l’évolution » du TURPE, selon la CRE. Cette révision tarifaire est inévitable afin de permettre à RTE et Enedis de financer les investissements nécessaires pour moderniser le réseau électrique et répondre aux exigences de la décarbonation de l’énergie.

Les fournisseurs de gaz et d’électricité appelés à plus de transparence

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) demande aux fournisseurs de gaz et d’électricité de s’engager publiquement à respecter 13 principes de transparence pour renforcer la confiance des consommateurs. Ces principes incluent la présentation claire des offres, l’estimation des factures, et l’information sur les évolutions tarifaires. Les fournisseurs ont jusqu’au 30 septembre pour s’engager. Cette initiative vise à intégrer ces mesures dans la loi pour garantir des pratiques plus transparentes et protéger les consommateurs contre les abus observés lors de la récente crise énergétique.

Prolongations de l’arrêt de réacteurs et poursuite des négociations des prix de l’électricité nucléaire

EDF a prolongé les arrêts non planifiés de trois réacteurs, totalisant une capacité de 3,7 GW, en raison de divers problèmes techniques. À Bugey 5, un dysfonctionnement persiste depuis le 21 juin, tandis qu’un incendie sur le transformateur principal de Paluel, le 28 mai, a également causé des interruptions. Ces prolongations compliquent davantage les négociations en cours sur les prix des contrats à long terme pour la fourniture d’électricité nucléaire. Le gouvernement français souhaite qu’EDF baisse le prix de ces contrats pour les industriels électro-intensifs, jugés actuellement insuffisamment compétitifs. Un nouvel accord vise à réguler la vente d’électricité nucléaire d’EDF après l’expiration du tarif régulé ARENH fin 2025, avec un objectif de prix moyen d’environ 70 EUR/MWh de 2026 à 2040. Toutefois, les prix actuels du marché compliquent la conclusion de ces contrats à long terme.

Engie conclut 5 cPPA avec Google en Blegique

Engie a conclu cinq contrats de vente directe d’électricité éolienne, dits Corporate Power Purchase Agreement, avec Google en Belgique, totalisant 118 MW. Google recevra toute la production de quatre nouveaux parcs éoliens terrestres de 26 MW et a prolongé de huit ans un autre contrat pour 92 MW d’un parc existant. Les deux entreprises ont d’autres accords de ce type dans d’autres pays, par exemple en Écosse, fin 2022, un contrat sur 12 ans portant sur 100 MW issus d’un projet éolien offshore. L’objectif de Google vise à atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2030.

Deux nouveaux projets d’EPR lancés

Le gouvernement français a autorisé EDF à débuter les travaux préparatoires pour deux réacteurs EPR 2 à Penly, en Seine-Maritime. Ces travaux, s’étendant sur trois ans et demi à partir de cet été, comprennent le terrassement, la création de routes, et des mesures pour la faune et la flore. Cette phase est essentielle pour le programme nucléaire visant à ajouter au moins six réacteurs. La construction des réacteurs attend un décret supplémentaire, avec un premier réacteur prévu pour 2035.

Mise en Service de l’EPR de Flamanville

La mise en service de l’EPR (réacteur pressurisé européen) de Flamanville constitue un tournant majeur pour le nucléaire en France. Après 12 ans de retard, le chargement de combustible a commencé, approuvé par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Ce réacteur, le plus puissant du parc nucléaire français, incarne les efforts de relance du nucléaire initiés par le président Emmanuel Macron en 2022. EDF prévoit un raccordement au réseau électrique cet été. Néanmoins, des préoccupations subsistent concernant le futur remplacement du couvercle de la cuve, exigé par l’ASN. Certains opposants dénoncent une précipitation potentiellement risquée, tandis que le gouvernement voit dans cette mise en service une preuve de la maîtrise française des projets nucléaires, renforçant ainsi la position internationale du pays et son engagement envers la neutralité carbone.

Les garanties d’origines en baisse en 2024

Les garanties d’origine françaises ont enregistré une baisse significative, atteignant leur plus bas niveau en 23 mois lors de la dernière enchère. Cette diminution, expliquée par une offre excédentaire, a entraîné des prix jusqu’à 68 % inférieurs au mois précédent, avec des certificats échangés huit fois moins chers qu’en janvier 2023.

Les prix des garanties d’origine ont varié entre 0,83 €/MWh et 1,36 €/MWh lors de la dernière enchère, avec un volume de 4,9 TWh mis en vente, une augmentation de 2,1 TWh par rapport au mois précédent. Cette hausse s’explique par une forte production éolienne et hydroélectrique en novembre 2023, avec des prix cohérents par rapport aux transactions OTC.

Face à cette baisse des prix, les grandes entreprises se préparent en sécurisant leurs besoins, anticipant la volatilité du marché observée en 2022, selon les courtiers en énergie.

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Prévisions d’évolution du prix de l’électricité en 2024

Prix de l’électricité : l’accord entre l’État et EDF en ballotage

Trois mois après l’annonce d’un accord entre EDF et l’État sur les prix de l’électricité après 2025, le ministère des Finances s’interroge sur la pertinence de ce modèle. Avec la baisse significative des cours de l’énergie observée récemment, EDF conclut moins de contrats que prévu, ce qui pousse le gouvernement à envisager un système de régulation plus poussée des tarifs si la situation ne s’améliore pas, option jusqu’ici refusée par EDF.

L’accord de novembre dernier visait à établir les bases d’une nouvelle régulation de l’électricité nucléaire afin de contenir les factures des consommateurs tout en garantissant la viabilité financière d’EDF. Cependant, avec la chute des prix de l’électricité sur les marchés, EDF a du mal à conclure des contrats avec des industriels et des fournisseurs, car ces derniers exigent souvent des tarifs inférieurs à celui fixé par l’accord.

Une des options envisagées par le gouvernement est le contrat pour différence (CfD), mécanisme écarté précédemment par EDF, qui permettrait de définir un prix plafond au-delà duquel les profits d’EDF seraient prélevés par l’État, ainsi qu’un prix plancher en dessous duquel l’entreprise serait compensée pour la vente de sa production. Cette option est à l’étude alors que le gouvernement se donne jusqu’à l’été pour évaluer la situation et pourrait intégrer le futur cadre de régulation dans le prochain projet de loi de finances.

 

Une augmentation du prix de l’électricité prévue sur le premier semestre 2024 ?

Des ajustements significatifs sont à prévoir concernant les taxes liées à l’électricité, notamment en ce qui concerne la Contribution au Service Public de l’Électricité (CSPE). Créée en 2003 dans le but de financer divers services publics liés à l’électricité, la CSPE représente une part substantielle de la facture énergétique des consommateurs.

À partir de l’année 2024, le tarif de la CSPE connaîtra une augmentation notable, passant de 1 €/MWh à 21 €/MWh. Cette hausse marque un retour à un niveau plus proche de celui d’avant la crise énergétique, s’inscrivant dans le cadre des efforts gouvernementaux visant à stabiliser le financement des services publics électriques et à favoriser la transition énergétique.

De plus, le gouvernement prévoit une nouvelle augmentation en février 2025, portant le tarif de la CSPE à 32 €/MWh. Cette progression s’inscrit dans une perspective de réajustement continu pour répondre aux besoins croissants en matière de financement des services publics électriques, tout en encourageant les initiatives visant à favoriser une transition énergétique plus durable.

En parallèle, une augmentation des tarifs réglementés de vente (TRV) de l’électricité est également prévue à partir du 1er février 2024. Cette augmentation, fixée à 9,8 % sur les tarifs heures pleines et heures creuses, ainsi qu’à 8,6 % sur les tarifs de base, est en lien avec la fin progressive du bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement pour protéger le pouvoir d’achat des Français.

évolution prix électricité 1 an

 

 

Rappel des évolutions du prix de l’électricité en 2023 et 2024

 

Une stabilisation des prix de l’électricité entre mars et juin 2023 autour de 180€/MWh

 

 

Entre mars et juin 2023, les prix de l’électricité sont rentrés dans une phase appelée contango. Cela signifie que les prix spot sont plus avantageux que des souscrits à long terme. Au 2 juin 2023, le prix de l’électricité pour l’année de livraison 2024 s’élève à 152,71€/MWh. Dans le même temps, le prix spot de l’électricité s’établit à 52,01€/MWh, soit une différence tarifaire de 193%. Cela s’explique par des niveaux de production importants de la part des énergies renouvelables (éolien, solaire) qui offrent une meilleure couverture de la demande. Dans le même temps, les températures plus chaudes limitent la demande d’électricité.

On peut constater sur le graphique ci-dessus une oscillation importante des prix sur l’année de livraison 2023, qui illustre les difficultés du secteur à avoir des certitudes à moyen terme. En effet, pour l’hiver prochain, des doutes subsistent sur la capacité de l’Europe à répondre à la demande avec comme unique ressource ses stocks et les livraisons de GNL. De plus, les difficultés autour des centrales nucléaires ajoutent de l’incertitude sur le niveau de production à moyen terme. Entre le 1er janvier 2023 et le 23 mai 2023, le prix de l’électricité pour cette année de livraison a tout de même diminué de 26,76%, signe d’une légère accalmie sur la sécurité d’approvisionnement électrique en France.

Les prix pour les années de livraison 2025 et 2026 sont plus stables, et oscillent sur le mois de mai 2023 autour de 130€/MWh pour 2025, et 110€/MWh pour 2026.

 

Un prix de l’électricité au plus bas en fin d’année 2023

Les prix du marché de l’électricité pour la livraison en 2025 ont subi une baisse spectaculaire sur le dernier trimestre de l’année 2023, atteignant 92,19€/MWh le 29 décembre 2023. Cette baisse remarquable de 45% par rapport au début de l’année 2023 s’explique par plusieurs facteurs clés :

  • La résolution des problématiques concernant les réacteurs nucléaires a entraîné une augmentation significative de la production d’électricité, réduisant ainsi la tension sur le marché et abaissant les prix.
  • La baisse des prix du gaz naturel liquéfié (GNL) a également contribué à cette chute des prix. L’électricité est indexée sur le cours du GNL, sa baisse de prix a eu un impact direct sur le coût de l’électricité.
  • Une météo de fin d’année exceptionnellement clémente a limité la demande en chauffage, ce qui a réduit la consommation globale d’électricité et exercé une pression à la baisse sur les prix du marché.

Hausse de 77% des autoconsommateurs d’électricité en 1 an

Au 30 juin 2023, 325 939 autoconsommateurs d’électricité individuels sont recensés en France, soit une hausse de 77% des autoconsommateurs par rapport à la même période en 2022. Cette hausse des installations photovoltaïques s’explique par la hausse des tarifs de l’électricité depuis la fin 2021. Au total, 4 départements dépassent dorénavant les 50 MW de puissance installée pour de l’autoconsommation : La Haute-Garonne, l’Hérault, les Bouches-du-Rhône et l’Isère. En plus de ces 4 départements, d’autres départements se distinguent également, avec des puissances installées entre 36 et 47 MW : le Nord, la Loire-Atlantique et le Rhône. Au total, la puissance du parc solaire atteint à la fin du premier semestre 2023 18 GW. Malgré cette embellie, cette puissance installée reste en deçà par rapport aux objectifs à atteindre d’ici 2050. Pour rappel, la France doit compter entre 92 et 144 GW de puissance solaire sur son territoire.

 

La production d’énergie éolienne dépasse un record en 2023

En 2023, près de 117 GW de nouvelles capacités éoliennes ont été installées dans le monde, atteignant un record malgré des défis politiques et macroéconomiques. Le parc éolien mondial a franchi la barre du térawatt, totalisant 1 021 GW à la fin de l’année, soit une augmentation de 13% par rapport à 2022.

La Chine a dominé ce marché, avec près de 69 GW d’installations terrestres et 6,3 GW d’installations offshore. Les États-Unis, le Brésil, l’Inde et l’Allemagne ont également contribué significativement aux nouvelles capacités éoliennes.

En Europe, la France a installé 3,8 GW d’éolien offshore, incluant des parcs à Fécamp et Saint-Brieuc. L’Union européenne a vu l’éolien représenter 17,6% de sa production électrique en 2023, en devenant la deuxième source après le nucléaire (22,9%).

Le GWEC identifie cinq piliers pour la croissance future de l’industrie éolienne mondiale, notamment l’accélération des énergies renouvelables en Europe, les politiques aux États-Unis et en Chine, le développement de l’éolien offshore et l’émergence de nouveaux marchés.

Pour atteindre les objectifs de la COP28, l’industrie éolienne devra installer au moins 320 GW par an d’ici 2030, ce qui soulève des défis en termes d’investissement, de chaîne d’approvisionnement et d’acceptabilité sociale. L’éolien représente actuellement une part significative de la production mondiale d’électricité, avec des taux de facteur de charge variant selon les régions et les conditions locales.

 

Quels sont les prix du gaz naturel en 2024 ?

 

Début de l’été 2024, des prix du gaz stables malgré une faible production renouvelable

 

prix GNL 2024

Les prix du gaz continuent de baisser en juillet, malgré des fondamentaux inchangés. En effet, l’offre de gaz se stabilise à des niveaux relativement élevés, grâce à des stocks importants et un flux d’approvisionnement continu du gaz norvégien. Les niveaux de stockage en Europe sont sensiblement identiques à 2023. Les stocks sont actuellement à 79,14 % de leur capacité. Ainsi, les prévisions annoncent que les stocks européens passeront la barre des 90% d’ici le 1er novembre. Ce haut niveau de stockage devrait maintenir des prix bas, sauf si de nouvelles perturbations importantes de l’approvisionnement apparaissaient entre-temps.

En parallèle, l’impact de l’ouragan Béryl sur la production américaine de GNL a été finalement limité. Certains ports ont rouvert la semaine passée et la plupart des producteurs ont augmenté leur production.

Au 12 juillet 2024, les prix du MWh de gaz pour les différentes année de livraison sont de :

  • Cal-25 : 36,264 €/MWh
  • Cal-26 : 32,584 €/MWh
  • Cal-27 : 28,458 €/MWh

Impact du GNL américain et sanctions européennes sur le marché

Les prix du GNL américain ont baissé suite à une augmentation de la production après les hausses significatives des prix en avril et mai. Il est cependant trop tôt pour déterminer si cela pourrait entraîner une baisse des prix européens. Le marché reste attentiste, nécessitant plus d’éléments pour sortir de cette position. De plus, l’Union Européenne a adopté son 14ème paquet de sanctions contre la Russie, visant à interdire l’utilisation des ports de l’UE pour le transbordement de GNL russe, bien que les volumes concernés soient faibles. Les installations de stockage de l’UE sont remplies à 74,3 %, une légère augmentation par rapport à la semaine précédente, mais en baisse par rapport à l’année précédente.

Résilience du système énergétique européen

Malgré les inquiétudes, le système énergétique européen est jugé résilient pour l’hiver prochain grâce aux stocks de gaz élevés. Cependant, un responsable du trading de GNL d’Engie a souligné que le remplissage des stockages pourrait être difficile l’année prochaine en raison de l’augmentation de la demande asiatique. De plus, le terminal méthanier de Wheatstone LNG en Australie, avec une capacité de 12,1 Gm³/an, restera à l’arrêt pendant plusieurs semaines selon un porte-parole de Chevron.

TotalEnergies et Petrobras lancent l’extension de deux champs pétroliers au Brésil

TotalEnergies et Petrobras ont décidé de lancer l’extension des champs pétroliers d’Atapu et de Sépia, situés au large de São Paulo et de Rio de Janeiro. Ces extensions marquent une « nouvelle étape » dans la croissance de TotalEnergies au Brésil, visant à augmenter la production à 225 000 barils par jour par champ d’ici 2029. TotalEnergies détient 15% et 16,9% des parts dans les champs d’Atapu et de Sépia, respectivement, aux côtés de Petrobras, Shell, Petronas, et QatarEnergy. Cette initiative, bien que décrié par les préconisation de l’Agence internationale de l’énergie, est considérée par les pétroliers comme nécessaire pour maintenir la production.

Sanctions européennes contre la Russie

Les pays de l’Union européenne ont entamé des discussions sur une nouvelle série de sanctions visant à interdire les réexportations de GNL russe. Cette proposition marque un changement significatif par rapport aux précédentes restrictions sur le charbon et le pétrole. Au lieu de viser une interdiction totale des importations, elle cherche à empêcher la distribution de GNL russe à d’autres pays après son arrivée dans les ports européens. Cette mesure vise également trois projets de GNL russes non encore opérationnels, dans le but de réduire la capacité de la Russie à distribuer ses ressources mondialement. Les discussions sont en cours, et bien qu’un accord final puisse prendre plusieurs semaines, cette initiative représenterait la 14e série de sanctions depuis février 2022.

Quelles sont les évolutions de la facture de gaz au 1er avril 2024 ?

À partir du 1er avril 2024, plusieurs changements majeurs sont survenus sur le marché du gaz, impactant directement votre facture :

  1. Consommation annuelle de Référence (CAR) : basée sur les consommations réelles de l’année précédente, la CAR est entrée en vigueur le 1er avril, influençant ainsi votre estimation annuelle de la quantité de gaz consommée.
  2. Profil de consommation : Du P11 au P19, votre profil de consommation permet de différencier vos habitudes de consommation entre les saisons estivales et hivernales.
  3. Tarifs des réseaux de transports : Les tarifs de transports, couvrant les investissements et l’utilisation des infrastructures du réseau, ont augmenté cette année pour GRTgaz et Téréga.
  4. Terme tarifaire de stockage : En revanche, le terme tarifaire de stockage a connu une forte baisse, passant à 139,07€/MWh/j/an à partir du 1er avril 2024, comparé à 186,70€/MWh/j/an en 2023. Cette contribution complète les recettes des ventes aux enchères de stockage et finance les activités de stockage de gaz naturel en France.

En conséquence, trois autres changements sont survenus : les frais de stockage sont affectés par la CAR, tout comme l’abonnement (terme mensuel d’acheminement) et la contribution tarifaire d’acheminement. Ces modifications sont importantes à prendre en compte pour comprendre les ajustements de votre facture de gaz et anticiper leurs impacts sur votre budget énergétique.

Perspectives d’évolution du prix du gaz en 2024

Nouveau tarif ATRD7 : une hausse prévue en juillet 2024

La Commission de régulation de l’énergie a annoncé une hausse du tarif d’utilisation du réseau de gaz pour financer l’entretien et les nouvelles infrastructures nécessaires au développement du biométhane. Le nouveau tarif ATRD7 s’appliquera aux réseaux de distribution de gaz naturel de GRDF à partir du 1er juillet 2024, pour une durée de quatre ans. Cette hausse aura un impact sur la facture du consommateur résidentiel à partir du 1er juillet 2024, entre 5,5% et 10,4%. L’impact sur les entreprises n’a pas encore été évalué.

Hausse de la TICGN depuis le 1er janvier 2024

Gelée depuis 2019, la TICGN voit son taux augmenter pour passer de 8,37€/MWh à 16,37€/MWh, soit presque le double. Cette augmentation fait suite à un rattrapage du planning initial du gouvernement pour la hausse de cette taxe. En effet, depuis 2016, un calendrier de hausse de cette taxe avait été élaboré, avec une hausse progressive de la TICGN chaque année. Or, avec la crise des gilets jaunes en 2019, les hausses programmées ont été gelées. Ce gel était encore en vigueur l’an dernier, et prend donc fin cette année.

Pourquoi la facture de gaz  des entreprises augmente en 2024 malgré la baisse des prix ?

Il semble paradoxal que les prix du gaz aient baissé depuis janvier 2024, alors que vos factures continuent d’augmenter. Mais pourquoi cette apparente contradiction ? En réalité, la baisse des prix du gaz est compensée par une augmentation des taxes, notamment la Taxe Intérieure sur la Consommation de Gaz Naturel (TICGN) et le tarif de distribution. Cette hausse des taxes fait suite au dégel de ces deux tarifs, résultant de la fin des boucliers tarifaires.

Évolution du prix repère de la CRE en 2024 :

Le prix repère de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) a été introduit pour remplacer le tarif réglementé du gaz d’ENGIE à partir du 1er juillet 2023. Il sert de référence pour établir les tarifs proposés par les fournisseurs de gaz, mais ne constitue pas une offre en soi. 

 

MoisÉvolution du prix repère
août-232,10%
sept-23-2,24%
oct-2313,46%
nov-234,93%
déc-236,36%
janv-24-4%
févr-24-1,40%

On constate ainsi une baisse des prix du gaz en janvier et en février 2024. Cependant, cette baisse sur la facture est annulée par l’augmentation des taxes. Dans ce contexte, bien comprendre les fluctuations du marché du gaz et les mécanismes réglementaires qui les accompagnent peuvent aider à mieux anticiper l’impact sur les dépenses énergétiques.

Comment les prix du GNL évoluent en 2024

Un premier trimestre en baisse, malgré quelques volatilités en mars

Avec une moyenne sur le TTF CAL 25 de 31,36€/MWh, les prix du gaz ont été dans une tendance baissière sur le premier trimestre de l’année. Pour autant, les hausses du prix du charbon et du pétrole ont impacté les prix à la hausse sur mars. Les fondamentaux du marché demeurent solides, notamment avec un niveau historiquement élevé des stocks. Cependant, les attaques russes contre les infrastructures de stockage en Ukraine suscitent des inquiétudes.

 

prix du gaz naturel depuis juillet 2023

 

Rappel des évolutions du prix du gaz naturel en 2023

 

Entre mars et juin 2023, une stabilisation des prix du gaz naturel autour des 50 euros/MWh

 

 

Evolution prix gaz naturel janvier 2023

 

Le prix du gaz naturel est de 45,678€/MWh pour l’année de livraison 2024 (43,058€/MWh pour 2025). Ce tarif correspond à une baisse de 14% entre le 17 octobre et le 17 novembre 2023.  Cette baisse du prix du gaz s’explique par des températures chaudes qui limitent la demande, des livraisons en GNL suffisamment importantes pour approvisionner l’Europe et préparer les stocks pour l’hiver prochain. Les spécialistes évoquent un stockage à 100% des capacités à la fin août. L’approvisionnement en gaz norvégien est également à pleine capacité.

 

Une maintenance en Norvège en juin 2023 réduit les volumes de gaz disponibles

 

 

Evolution prix gaz naturel juillet 2023 (en €_MWh)

 

Durant le mois de juin, une maintenance sur les terminaux norvégiens a réduit les volumes de gaz naturel disponibles en Europe, occasionnant une augmentation de 23% pour 2024 au cours du mois. Néanmoins, le prix spot du gaz naturel est toujours inférieur au prix annuel, ce qui favorise le stockage. En effet, le niveau de stockage est aujourd’hui à 80% en Europe, et devrait atteindre les 100% d’ici novembre. Pour 2025, le prix du gaz naturel est de 43,33€/MWh, soit une hausse de 11% sur le mois.

Au cours du mois de juillet 2023, le prix du gaz naturel a oscillé entre 48€ et 53€/MWh pour l’année 2024, et entre 41€ à 46€/MWh.  Cette stabilisation démontre une période d’attente durant cette période estivale, et devrait prendre fin début septembre, avec la reprise d’activité. De plus, l’approche de l’hiver 2023-2024 devrait influencer les cours des prix du gaz naturel, selon la capacité de l’Europe à répondre à la demande énergétique.

 

Une stabilisation des prix du gaz naturel durant l’été 2023

 

Evolution prix gaz naturel janvier octobre 2023 (en €_MWh) (7)

 

Au cours de la période estivale, le prix du gaz naturel pour l’année de livraison 2024 s’est stabilisé à 45,711€/MWh au 2 octobre 2023. Cette stabilisation correspond à une demande réduite durant la période estivale, couplée à une bonne livraison de GNL en Europe et une bonne production des EnR. Pour l’année de livraison 2025, le prix du gaz naturel s’établit à 43,446€, soit un prix relativement stable depuis la mi-juin. Les grèves en Australie et les maintenances en Norvège ont eu un impact réduit et limité dans le temps sur le prix du gaz naturel en France.

 

Le dernier trimestre 2023 : un marché du gaz très volatile avec les tensions géopolitiques

Plusieurs perturbations sont arrivées sur le marché du gaz naturel, occasionnant une hausse de 27% entre le 5 et le 13 octobre. En cause, il y a :

  • Le déclenchement d’une guerre entre Israël et la bande de Gaza. Cette nouvelle impacte le marché du pétrole, et donc par extension, le transport des volumes de GNL et le marché de l’électricité. Des installations gazières israéliennes ont notamment été fermées par mesure de sécurité ;
  • l’explosion d’un gazoduc, le balticconnector, entre la Finlande et l’Estonie, lié possiblement à un sabotage. Cette découverte jette un froid sur la sécurité des installations européennes de transport de gaz naturel, et réduit par la même occasion les volumes disponibles ;
  • la reprise des grèves en Australie, au sein des sites GNL détenus par Chevron. Des baisses de volumes disponibles sont à craindre.

Néanmoins, début novembre, des fondamentaux très positifs ont permis de retrouver des niveaux tarifaires comparables au niveau de début octobre. Entre le 23 octobre 2023 et le 3 novembre 2023, le prix de l’électricité pour 2024 a baissé de 12%. Cette baisse est liée à des niveaux de stock européens de gaz naturel rempli à 99,55%, couplée à des températures douces pour la saison et un afflux important en LNG. Pour l’année 2025, le prix a baissé de 6% sur cette même période, pour atteindre 49,236€/MWh.