Le marché de l’énergie montre des signes d’apaisement en 2025, avec une tendance à la baisse des prix après deux ans de fortes tensions. Toutefois, la volatilité persiste, nourrie par les incertitudes géopolitiques et climatiques. Dans ce contexte instable, le recours à un courtier en énergie devient essentiel pour sécuriser les achats et maîtriser les coûts.
L’essentiel de l’actualité gaz et électricité – Semaine du 20 octobre 2025
A retenir :
- Les prix de l’électricité baseload reculent nettement à 58,75 €/MWh (CAL 27), bénéficiant de la détente des prix du gaz et de températures clémentes.
- Le marché du gaz affiche une légère baisse : le CAL27 s’établit à 27,842 €/MWh (CAL 27), dans un contexte d’offre abondante et de demande chinoise en recul de 8% sur un an.
- Le carbone (CO2) continue sa hausse et se maintient à 79,68 €/t, les anticipations d’un resserrement des quotas 2026 compensant l’impact météo favorable.
- Le pétrole plonge à 61,91 $/baril sous la pression d’un surplus record de près de 4 millions de barils/jour prévu en 2026 selon l’AIE.
Évolution des prix de l’électricité en 2025
| Date du jour | Prix du jour (€/MWh) | Évolution prix Spot (vs semaine précédente) |
|---|---|---|
| 20 octobre 2025 | 32,8074 | +64,1% |
En 2025, le marché de l’électricité montre des signes d’accalmie après deux années de fortes tensions. La demande diminue, la production nucléaire augmente et les énergies renouvelables se développent. Ces facteurs contribuent à stabiliser les prix. Le prix des garanties de capacité s’est effondré à 0 €/MW pour 2025. Cela reflète un système électrique plus résilient et moins tendu.
EDF a renforcé sa production nucléaire, avec des prévisions autour de 360 TWh. Par ailleurs, l’EPR de Flamanville entre en service.
Malgré la hausse des taxes, comme la CSPE (32 €/MWh en février 2025), et l’évolution du TURPE, la CRE prévoit une baisse d’environ 9 % des TRV. Ces changements entreront en vigueur le 1er août. Les prévisions pour 2025 tablent également sur une poursuite de la baisse des prix de gros. Cette tendance est soutenue par des conditions de marché plus favorables et une meilleure intégration européenne des réseaux.

Évolution des prix du gaz naturel en 2025
| Date du jour | Prix du jour PEG Q+1 (€/MWh) | Évolution prix PEG (vs 12/09/2025) |
|---|---|---|
| 10 octobre 2025 | 29,87 | -4,14% |
Depuis début 2024, les prix du gaz ont d’abord chuté. Ils ont atteint 76,79 €/MWh en avril. À l’automne, ils ont remonté, avec un pic à 97,04 €/MWh en octobre. Cette hausse s’expliquait par les tensions géopolitiques et une consommation hivernale record. En 2025, les stocks européens se vident à un rythme inédit. Bruxelles a relevé l’objectif de remplissage à 50 % pour février.
Malgré ces tensions, les prévisions pour 2025 tablent sur une stabilisation, voire une baisse des prix, grâce à des stocks encore solides, à la montée en puissance des énergies renouvelables et à une demande en recul. Toutefois, la facture des entreprises reste alourdie par la hausse de la TICGN et des coûts d’acheminement.

Prix de l’électricité et du gaz : que prévoir pour 2026 et au-delà ?
La nouvelle donne pour l’électricité après l’ARENH
L’année 2026 sera marquée par la fin du dispositif de l’Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique (ARENH) au 31 décembre 2025. Cette étape majeure va exposer intégralement les consommateurs aux prix de marché.
Les prix de l’électricité baseload pour 2026 s’établissent actuellement entre 58 et 70 €/MWh. Cette fourchette reflète l’équilibre entre la disparition de l’ARENH, le niveau de production nucléaire attendu (avec une trajectoire de disponibilité autour de 73 % pour 2026-2028), le développement des renouvelables, et l’évolution des prix du gaz et du CO2. La CRE estime d’ailleurs le coût complet de production du nucléaire historique entre 60,3 €/MWh pour 2026-2028 et 63,4 €/MWh pour 2029-2031. Ces chiffres illustrent le niveau structurel des coûts de l’énergie en France post-ARENH.
Bien qu’un nouveau mécanisme de régulation des prix nucléaires soit prévu pour succéder à l’ARENH, les marchés anticipent une plus forte volatilité. En effet, une part bien plus importante de l’électricité sera désormais tarifée au prix du marché de gros.
Le gaz sur une pente baissière, mais sensible aux chocs
Pour le gaz, la tendance est plus favorable, avec un prix moyen de 29,87 €/MWh pour 2026. Cette décrue reflète l’expansion mondiale du Gaz Naturel Liquéfié (GNL) et une demande européenne modérée, soutenue par des efforts de sobriété et un niveau de stockage élevé. Les contrats à terme confirment cette orientation long terme : ils prévoient des prix qui pourraient s’établir autour de 23 à 24 €/MWh d’ici 2030.
Malgré ces tendances encourageantes à moyen et long terme, la volatilité reste omniprésente. Tout incident technique, tension géopolitique majeure (particulièrement concernant les approvisionnements mondiaux de GNL) ou vague de froid peut faire basculer les marchés rapidement et entraîner des pics de prix imprévus. Sécuriser votre budget énergétique en 2026 nécessitera donc une stratégie d’achat réactive et bien informée.
La crise énergétique de 2022 : un choc pour l’Europe
La crise énergétique de 2022 a résulté de facteurs géopolitiques et structurels. Elle a provoqué une envolée des prix de l’énergie. La guerre en Ukraine, déclenchée en février par l’invasion russe, a réduit fortement les livraisons de gaz vers l’Europe. Face à cette coupure, les pays européens, très dépendants de la Russie, ont dû trouver rapidement des alternatives. Cette recherche d’approvisionnement a entraîné une hausse spectaculaire des prix du gaz naturel sur les marchés internationaux.
Le défi du nucléaire français en plein cœur de la crise
En France, la crise a été amplifiée par des difficultés liées à la production nucléaire. En novembre 2022, RTE a exprimé ses inquiétudes sur l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité durant l’hiver. Le redémarrage des centrales a été lent, retardé par des travaux de maintenance et des mouvements sociaux. Cette situation a réduit la disponibilité électrique et accru le risque de coupures. Pour compenser, la France a dû importer davantage d’énergie. Ces achats ont alourdi la facture énergétique et aggravé le déficit, estimé à 68 milliards d’euros.
Des mesures d’urgence face à une situation volatile
Face à la hausse des coûts énergétiques pour les ménages et les entreprises, le gouvernement français a réagi. Il a instauré plusieurs mesures de soutien. En décembre 2022, des aides financières spécifiques ont été mises en place pour alléger les factures. Le gouvernement a aussi encouragé la sobriété énergétique. Fin novembre, les prix de l’électricité ont temporairement baissé grâce à une météo clémente et des stocks de gaz élevés. Mais la situation restait fragile. Une vague de froid aurait pu raviver la tension sur le réseau électrique. Cela montrait la vulnérabilité persistante du système énergétique européen.
Faq sur l’actualité de l’électricité et du gaz naturel
Prix du gaz en Europe
Quels sont les prix du gaz naturel en octobre 2025 ?
Au 20 octobre 2025, le prix du PEG (Point d’Échange Gaz) s’établit à :
31,489 €/MWh pour une livraison en novembre 2025 (M+1)
32,173 €/MWh pour le premier trimestre 2026 (Q+1)
30,674 €/MWh pour 2026 (Y+1)
28,538 €/MWh pour 2027 (Y+2)
26,076 €/MWh pour 2028 (Y+3)
Quels sont les prix des contrats d’électricité en octobre 2025 ?
Au 20 octobre 2025, le prix du MWh d’électricité est fixé à 32,8074 € sur le marché de gros (Spot).
Le prix de l’électricité va-t-il baisser en 2025 ?
Les prix baseload de l’électricité sont contrastés. La baisse du gaz et du charbon réduit temporairement les coûts. La fin de l’ARENH fin 2025 exposera les consommateurs aux prix de marché. À moyen terme, le développement des renouvelables, surtout l’éolien offshore, devrait stabiliser les prix. Les tensions géopolitiques et l’électrification croissante restent cependant des sources de volatilité.
Le prix du gaz naturel va-t-il diminuer en 2025 ?
Les prix baseload du gaz sont en baisse. Le CAL26 est passé de 31,30 à 29,92 €/MWh début octobre (-4,4 %). Cette décrue reflète l’expansion mondiale du GNL et une demande modérée, notamment en Asie. Les contrats à terme prévoient des prix autour de 23-24 €/MWh d’ici 2030.
Marché et indices du gaz
Quel est l’impact de la fin de l’ARENH sur les prix en 2026 ?
L’ARENH prend fin le 31 décembre 2025. Les fournisseurs alternatifs ne pourront plus acheter 100 TWh à EDF au prix fixe de 42 €/MWh. Tous les consommateurs seront donc exposés aux prix de marché, plus élevés. Pour limiter l’impact, le « Versement Nucléaire Universel » (VNU) prévoit un prix moyen autour de 70 €/MWh sur 15 ans. En cas de forte hausse, une redistribution partielle des revenus d’EDF aux consommateurs est prévue.
Quelle différence entre les prix spot et les prix baseload ?
Les prix spot concernent les livraisons immédiates et sont très volatils, sensibles à la météo ou aux incidents. Les prix baseload, à terme, couvrent les livraisons futures et reflètent les tendances du marché, essentiels pour sécuriser l’approvisionnement des entreprises.
Pourquoi le prix du CO2 impacte-t-il les prix de l’électricité ?
Les producteurs d’électricité fossile doivent acheter des quotas de CO2 pour chaque tonne émise. Ce coût se répercute sur les prix de gros. Quand le prix du CO2 augmente, les centrales thermiques deviennent plus coûteuses, ce qui fait monter l’électricité. À l’inverse, une baisse du CO2 réduit les coûts de production et exerce une pression à la baisse sur les prix.
Stratégie pour les entreprises
Comment les entreprises peuvent-elles se protéger contre la volatilité des prix de l’énergie ?
Face à la fin de l’ARENH et à l’exposition aux prix de marché, plusieurs stratégies sont clés. L’achat à terme sécurise les volumes et protège contre les pics spot. Faire appel à un courtier optimise la stratégie, anticipe la réglementation et négocie les meilleures conditions. La diversification énergétique, comme l’autoconsommation solaire ou biogaz, réduit la dépendance aux marchés. Un suivi actif des tendances permet d’ajuster les achats au bon moment. Enfin, améliorer l’efficacité énergétique reste le levier le plus rentable pour maîtriser ses coûts.
Influence de l’actualité géopolitique sur le marché du gaz
La Russie peut-elle encore exporter son pétrole malgré les sanctions ?
La Russie exporte toujours 4,3 millions de barils par jour. L’Europe n’achète plus que 10 % du volume, tandis que Chine et Inde représentent 75 % des exportations. Elles bénéficient d’une ristourne et maintiennent leurs achats pour des raisons stratégiques, malgré les pressions américaines.
Qu’est ce que la crise énergétique de 2022 ?
La crise énergétique de 2022 a provoqué une forte hausse des prix en Europe. La guerre en Ukraine et la baisse de production nucléaire en France ont créé une pénurie. Les coûts de l’électricité et du gaz ont fortement augmenté, impactant entreprises et ménages. Des mesures d’urgence ont été mises en place pour y faire face.
Qu’est-ce que l’OPEP+ et pourquoi ses décisions impactent-elles les prix de l’énergie ?
L’OPEP+ (OPEP et alliés, dont la Russie) contrôle 40 % de la production mondiale. Ses décisions influencent directement les prix du pétrole. En octobre 2025, le groupe a augmenté sa production de 137 000 barils/jour, après avoir ajouté 2,5 millions depuis avril pour reconqu





