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Bilan carbone, Scope 1, 2 et 3 : guide complet pour comprendre et maîtriser vos émissions

Le bilan carbone, scope 1, 2 et 3 représente aujourd’hui un enjeu majeur pour les entreprises. Cette méthodologie permet d’évaluer précisément l’empreinte carbone d’une organisation en catégorisant toutes les sources d’émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, dans un contexte où la transition énergétique s’accélère, comprendre les différents périmètres du bilan carbone devient essentiel. Les scopes 1, 2 et 3 offrent un cadre structuré pour mesurer, analyser et réduire les émissions de CO2.

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A retenir :

  • Le bilan carbone se divise en trois scopes : émissions directes (scope 1), émissions liées à l’énergie achetée (scope 2), et autres émissions de la chaîne de valeur (scope 3).
  • Le scope 3 représente 70% à 90% des émissions totales d’une entreprise.
  • Depuis 2023, l’intégration du scope 3 est obligatoire pour les grandes entreprises de plus de 500 salariés.
  • Cette démarche révèle des opportunités d’économies via l’optimisation énergétique et l’écoconception.
  • Le succès repose sur la collaboration avec tous les partenaires de la chaîne de valeur.

Qu’est-ce que le bilan carbone, scope 1, 2 et 3 ?

Définition générale

Le bilan carbone scope 1 2 3 constitue une méthode de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre. De fait, cette approche divise les émissions en trois catégories distinctes selon leur origine et leur degré de contrôle par l’entreprise. L’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) a développé cette classification pour faciliter l’établissement des bilans carbone. Cette méthodologie s’appuie sur le protocole international GHG Protocol, référence mondiale en matière de comptabilité carbone.

Les trois périmètres expliqués

  • Le Scope 1 regroupe les émissions directes produites par l’entreprise. Ces émissions proviennent des activités contrôlées directement par l’organisation.
  • Le Scope 2 englobe les émissions indirectes liées à la consommation énergétique. Bien qu’indirectes, ces émissions résultent des besoins énergétiques de l’entreprise.
  • Le Scope 3 rassemble toutes les autres émissions indirectes de la chaîne de valeur. Ce périmètre s’étend bien au-delà des activités directes de l’organisation.

Scope 1 : les émissions directes sous contrôle

Le scope 1 du bilan carbone correspond aux émissions directement produites par l’entreprise. En réalité, ces émissions résultent d’activités sous le contrôle opérationnel direct de l’organisation. Cette catégorie représente généralement la plus faible part des émissions totales. Cependant, elle offre le plus grand potentiel de maîtrise pour l’entreprise.

Les principales sources incluent le chauffage des bâtiments au gaz naturel, les véhicules de fonction, les procédés industriels et les fuites de gaz frigorigènes.  Par exemple, une entreprise manufacturière comptabilise dans son scope 1 les émissions de ses chaudières, de sa flotte de véhicules et de ses procédés de production.

La mesure du scope 1 s’effectue généralement par le relevé direct des consommations. Les entreprises peuvent facilement suivre leurs consommations de combustibles et calculer les émissions correspondantes. Pour réduire ces émissions, les actions privilégiées sont l’amélioration de l’efficacité énergétique, le passage aux énergies renouvelables et la modernisation des équipements.

Scope 2 : les émissions énergétiques indirectes

Le scope 2 du bilan carbone englobe les émissions indirectes liées à la consommation d’énergie achetée. En effet, ces émissions se produisent lors de la génération de l’électricité, de la vapeur, de la chaleur ou du froid consommés. Bien que produites à l’extérieur des installations de l’entreprise, ces émissions résultent directement de ses besoins énergétiques.

Le calcul s’effectue en multipliant les consommations énergétiques par les facteurs d’émission correspondants. Ces facteurs varient selon le mix énergétique du fournisseur ou du pays. En France, le facteur d’émission de l’électricité est relativement bas grâce à la production nucléaire. Cependant, les entreprises peuvent choisir des fournisseurs d’énergie renouvelable pour réduire leur scope 2.

L’optimisation énergétique représente le levier principal pour réduire le scope 2. Les entreprises investissent dans l’efficacité énergétique, l’autoconsommation solaire et les contrats d’énergie verte. La mise en place de systèmes de management énergétique permet également d’identifier et de corriger les gaspillages.

Scope 3 : l’empreinte carbone de la chaîne de valeur

Le scope 3 représente souvent 70% à 90% des émissions totales d’une entreprise. Ce périmètre inclut toutes les émissions indirectes non couvertes par les scopes 1 et 2. La mesure du scope 3 s’avère plus complexe car elle implique de nombreux acteurs externes. Les entreprises doivent collaborer avec leurs fournisseurs et clients pour obtenir les données nécessaires.

Le bilan carbone scope 1 2 3 divise le scope 3 en quinze catégories. En amont, on trouve les achats de biens et services, les immobilisations, le transport de marchandises et les déplacements professionnels. En aval, les principales catégories incluent l’utilisation des produits vendus, leur fin de vie, et la distribution.

Malgré sa complexité, le scope 3 offre les plus importantes opportunités de réduction. Les entreprises peuvent repenser leur chaîne d’approvisionnement, privilégier les fournisseurs locaux et écoresponsables. L’écoconception des produits permet également de réduire significativement les émissions liées à leur utilisation et leur fin de vie.

Cadre réglementaire et obligations

Évolution de la réglementation

Depuis 2023, l’intégration du scope 3 dans les bilans carbone est devenue obligatoire pour certaines entreprises. Cette évolution reflète la prise de conscience de l’importance de ce périmètre. Les grandes entreprises de plus de 500 salariés doivent publier leur bilan GES tous les quatre ans. Les collectivités de plus de 50 000 habitants sont également concernées.

Protocoles internationaux

Le protocole GHG (Greenhouse Gas Protocol) constitue la référence internationale pour la comptabilisation des émissions. Ce standard définit les méthodologies de calcul pour chaque scope. L’initiative Science Based Targets (SBTi) utilise cette classification pour aider les entreprises à fixer des objectifs climatiques alignés sur l’Accord de Paris.

Méthodologie de calcul et outils

La réalisation d’un bilan carbone scope 1 2 3 suit une méthodologie structurée. La première étape consiste à définir le périmètre organisationnel et opérationnel de l’étude. Ensuite, l’entreprise collecte les données d’activité pour chaque source d’émission. Ces données sont multipliées par les facteurs d’émission appropriés pour obtenir les émissions en équivalent CO2.

Facteurs d’émission

Les facteurs d’émission, exprimés en kg CO2 équivalent par unité d’activité, permettent de convertir les données physiques en émissions. L’ADEME publie et met à jour régulièrement la base carbone française. Ces facteurs intègrent l’ensemble des gaz à effet de serre : CO2, méthane, protoxyde d’azote, et gaz fluorés.

Outils disponibles

Plusieurs outils facilitent la réalisation des bilans carbone. L’ADEME propose des tableurs sectoriels gratuits. Des logiciels spécialisés offrent des fonctionnalités avancées pour les entreprises complexes. Les cabinets de conseil spécialisés accompagnent les organisations dans cette démarche, particulièrement pour le scope 3.

Avantages et défis du bilan carbone, scope 1, 2 et 3

Bénéfices pour les Entreprises

La réalisation d’un bilan carbone scope 1 2 3 offre de nombreux avantages. Cette démarche permet d’identifier les postes d’émissions les plus importants et de prioriser les actions de réduction. Au-delà de l’aspect environnemental, ce diagnostic révèle souvent des opportunités d’économies. L’optimisation énergétique et l’écoconception génèrent des gains financiers durables.

Défis et limites

Le principal défi réside dans la collecte des données, particulièrement pour le scope 3. Les entreprises doivent développer des relations collaboratives avec leurs partenaires. La fiabilité des données constitue un autre enjeu. Les facteurs d’émission moyens peuvent masquer des variations importantes selon les fournisseurs.

Perspectives d’amélioration

L’évolution des outils numériques facilite progressivement la collecte et le traitement des données. L’intelligence artificielle et la blockchain pourraient révolutionner la traçabilité carbone. La standardisation croissante des méthodologies améliore la comparabilité des résultats entre entreprises.

Stratégies de réduction et plan d’action

Après la réalisation du bilan carbone scope 1 2 3, l’entreprise doit élaborer sa stratégie de réduction. Cette stratégie s’appuie sur l’identification des postes d’émissions les plus importants. La hiérarchisation des actions suit généralement le principe « éviter, réduire, compenser ». Les actions d’évitement et de réduction sont prioritaires sur la compensation carbone.

Actions par scope

Pour le scope 1, les entreprises privilégient l’efficacité énergétique, la substitution d’énergies fossiles et l’optimisation des procédés. Le scope 2 bénéficie des investissements dans les énergies renouvelables, l’autoconsommation et les contrats d’énergie verte. Le scope 3 nécessite une approche collaborative avec l’écosystème de l’entreprise. L’écoconception, l’économie circulaire et les achats responsables constituent les leviers principaux.

Suivi et communication

La mise en place d’indicateurs de suivi permet de mesurer l’efficacité des actions. Ces indicateurs alimentent le reporting extra-financier de l’entreprise. La communication transparente sur les résultats renforce la crédibilité de la démarche auprès des parties prenantes.

Vers une stratégie carbone intégrée

Le bilan carbone scope 1 2 3 constitue un outil indispensable pour toute entreprise engagée dans la transition énergétique. Cette méthodologie offre une vision complète de l’empreinte carbone organisationnelle. Au-delà du diagnostic, cette démarche ouvre la voie à une transformation profonde des modèles économiques. Les entreprises qui anticipent cette évolution prennent un avantage concurrentiel durable. L’intégration des trois scopes dans une stratégie cohérente permet d’atteindre les objectifs climatiques tout en créant de la valeur économique. Cette approche holistique constitue le fondement d’une économie bas-carbone.

FAQ – Bilan Carbone Scope 1, 2 et 3

Qu’est-ce que le bilan carbone scope 1 2 3 ?

Le bilan carbone scope 1 2 3 est une méthodologie qui classe les émissions de gaz à effet de serre en trois catégories : les émissions directes (scope 1), les émissions indirectes liées à l’énergie (scope 2), et les autres émissions indirectes de la chaîne de valeur (scope 3).

Quelles entreprises doivent réaliser un bilan carbone scope 1 2 3 ?

Les entreprises de plus de 500 salariés (250 en outre-mer), les collectivités de plus de 50 000 habitants et les établissements publics de plus de 250 agents sont obligés de réaliser ce bilan tous les 4 ans pour les entreprises, tous les 3 ans pour les collectivités.

Quelle est la différence entre scope 1, 2 et 3 ?

Le scope 1 concerne les émissions directes sous contrôle de l’entreprise (chauffage, véhicules). Ensuite, le scope 2 couvre les émissions indirectes liées à l’énergie achetée (électricité). Le scope 3 inclut toutes les autres émissions indirectes (fournisseurs, transport, utilisation des produits).

Le scope 3 est-il obligatoire dans un bilan carbone ?

Depuis le 1er janvier 2023, l’intégration du scope 3 est devenue obligatoire pour les entreprises soumises à l’obligation de réaliser un bilan d’émissions de gaz à effet de serre (BEGES).

Combien coûte un bilan carbone scope 1 2 3 ?

Le coût varie selon la taille et la complexité de l’entreprise, généralement entre 5 000€ et 20 000€. Le dispositif Diag Décarbon’Action de l’ADEME propose une subvention de 4 000€ à 6 000€ sur une prestation forfaitaire de 10 000€ HT.