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Green Deal Européen : la stratégie à long terme pour atteindre la neutralité carbone en Europe

L’Union Européenne a présenté fin 2019 le pacte vert pour l’Europe, nommé green deal en anglais. L’objectif de ce pacte est de transformer les enjeux environnementaux actuels en opportunités pour rendre durable l’économie européenne. Ce pacte est un réel engagement de l’Europe sur le long terme, afin de faciliter le développement de structures et d’innovations en faveur de l’environnement. Ursula Von Der Leyen a d’ailleurs annoncé lors de la présentation de ce pacte un investissement global de 260 milliards d’euros d’ici 2030. 

 

Ce budget commun entre les différents états membres doit permettre d’atteindre plusieurs objectifs environnementaux :

 

  • Mettre fin aux émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici à 2050 ;
  • Assurer une croissance économique dissociée de l’utilisation des énergies fossiles. 

 

Ce pacte concerne plusieurs secteurs économiques directement concernés par la transition énergétique et écologique :

 

 

Pour mener à bien cette transition, le green deal va être un outil financier et juridique. Dans cet article, nous allons voir les intentions et changements à venir d’ici les prochaines années dans le monde de l’énergie. Vous pourrez ainsi anticiper les évolutions sur votre entreprise. 

Faire de l’Europe le premier continent climatiquement neutre en 2050

 

Le green deal européen fait suite aux engagements pris par les différents états lors de la COP 21 organisée à Paris en 2015. En effet, cet accord historique a abouti à la signature de 194 états pour limiter la hausse des températures à 2 degrés d’ici 2100. 

 

Depuis, l’Union Européenne a décidé de réunir les forces des différents États membres pour mener à bien l’atteinte de ces objectifs. Cette stratégie d’avenir de l’UE doit permettre à l’Europe de devenir le premier continent climatiquement neutre d’ici 2050. 

 

Porté par Ursula Van Der Leyden, ce programme de près de 1 800 milliards d’euros doit permettre d’atteindre les objectifs suivants d’ici 2050 : 

 

  • aucune pollution ;
  • une sécurité d’approvisionnement énergétique ;
  • un transport plus intelligent ;
  • une alimentation qualitative. 

 

Pour cela, plusieurs actions sont programmées d’ici 2050. La première action souhaitée par l’Union Européenne est d’intégrer dans la législation l’objectif de neutralité climatique. Si cela est acté, l’ensemble des États membres aura pour objectif commun l’atteinte de la neutralité carbone. 

 

Ensuite, le second souhait de l’Union Européenne est de relever les objectifs d’émissions carbone d’ici 2030. A l’heure actuelle, l’objectif est de réduire les émissions de 40% par rapport à au niveau d’émissions de 1990. Le souhait est de fixer cet objectif à 50-55%. 

 

A partir de cette loi, l’Union Européenne pourrait agir sur d’autres objectifs et des législations, pour accélérer cette transition vers le zéro carbone. A vrai dire, l’UE pourrait agir sur :

 

  • le développement des énergies renouvelables ;
  • le prix du carbone. 

 

Plusieurs projets énergétiques renouvelables d’ampleur en cours d’études

 

Le green deal prévoit ainsi de soutenir plusieurs projets énergétiques partout en Europe afin de gagner en efficacité, sur l’ensemble du trajet de l’énergie. Parmi ces projets, on peut citer en exemple :

 

  • le Celtic Interconnector ;
  • La liaison du réseau électrique entre le Danemark et la Belgique ;
  • Le projet Meygen. 

 

Le Celtic Interconnector : une liaison France-Irlande pour développer une solidarité électrique européenne

 

Le Celtic Interconnector est un projet porté par RTE et Eirgrid pour connecter les réseaux électriques de la France et de l’Irlande. Ce projet doit permettre l’échange direct d’électricité entre les deux pays. D’une longueur totale de 575 km, ce projet répond directement aux souhaits de l’Union Européenne établis dans le green deal. 

 

Cette interconnexion doit favoriser le développement des ENR en Europe, par la solidarité énergétique entre pays. En effet, les pays du nord de l’Europe ont des conditions environnementales plus favorables aux ENR. Ainsi, le développement des interconnexions entre pays européens peut faire profiter les pays plus au sud de la production des ENR par les pays du nord. 

 

Le coût total du Celtic Interconnector est estimé à 930 millions d’euros. L’Union Européenne participe à hauteur de 530 millions d’euros. Cette liaison sera effective en 2026 et aura une capacité de 700 MW. Cette stratégie d’interconnexion des réseaux électriques est également présente entre la Belgique et le Danemark. 

 

La liaison Belgique-Danemark : un accès direct à la production électrique des éoliennes danoises pour l’Europe

 

Comme la France et l’Irlande, la Belgique et le Danemark ont signé un accord en Février 2021 pour établir une connexion de leurs réseaux électriques respectifs. Cette connexion a plusieurs avantages pour les belges. Elle permet : 

 

  • d’avoir un accès direct à la production éolienne danoise ;
  • de renforcer la sécurité d’approvisionnement du pays ;
  • d’atteindre les objectifs de neutralité carbone fixés par l’Europe.

 

Des études sont maintenant en cours pour dérouler le câble de 600 kilomètres entre les eaux territoriales danoises, néerlandaises, allemandes et donc belges. Au total, neufs pays sont associés à ce projet, dont la France. En effet, cela permettra de développer les échanges énergétiques entre les pays de l’Union Européenne et de lisser les pics de prix sur le marché européen à long terme. 

 

Le coût global de cette opération est estimé entre 900 millions et 1,2 milliard d’euros. Ce type de liaison va favoriser le développement des moyens de production au nord de l’Europe. On peut citer en exemple les parcs éoliens aux Pays-bas et au Danemark, ou encore le développement des énergies marémotrices au large de l’Écosse. 

 

Le projet Meygen : le développement des énergies marémotrices au large de l’Ecosse

 

Ainsi, en 2014, l’Ecosse a débuté la construction du plus grand parc d’énergies renouvelables utilisant les courants marins pour produire de l’électricité. Le projet prévoit une capacité totale de production électrique de 398 MW, grâce à l’installation de 269 turbines au nord du pays. Les courants de cette région sont suffisamment forts (5m/s) pour faire tourner ce champ de turbines, capable de fournir en électricité près de 175 000 habitations. 

 

Pour l’heure, le projet a permis l’installation de 4 turbines de 1,5 MW. En 2019, ces turbines ont produit 13,9 GW d’électricité. La seconde phase du projet est actuellement en cours, pour relier prochainement 51 nouvelles turbines à l’installation existante. Le coût de cette phase est estimé à 488 millions d’euros. 

 

Ce projet pourrait à l’avenir profiter à l’Ecosse mais aussi au reste de l’Europe, si les projets d’interconnexion des réseaux électriques européens se multiplient. Au final, cela pourrait :

 

  • réduire à l’avenir les prix de l’électricité ;
  • favoriser le développement des énergies renouvelables ;
  • sécuriser l’approvisionnement en électricité ;
  • décarboner l’électricité en Europe ;
  • encourager la transition énergétique.

 

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