entete
Accueil > Blog > Evolution du prix de l’électricité et du gaz naturel en 2025 : Quelles sont les dernières tendances ?

Evolution du prix de l’électricité et du gaz naturel en 2025 : Quelles sont les dernières tendances ?

Le marché de l’énergie s’annonce plus calme et résiliant en 2025. Malgré des conflits internationaux qui continuent d’influer de manière imprévisible sur les prix du gaz et de l’électricité, les experts prévoient une baisse continue du prix de l’énergie sur cette année. Cette tendance marque un tournant après 2 ans de crises énergétiques. Néanmoins, le marché de l’énergie en Europe reste volatil. Il est impacté par les tensions géopolitiques, les changements de politique énergétique, et les variations de production et de demande. L’accompagnement d’un courtage en énergie pour les professionnels devient de plus en plus nécessaire pour les entreprises qui ne veulent pas voir leur budget exploser face aux aléas du marché.

⚡️Actualités du marché de l’électricité au deuxième trimestre  2025

Les chiffres de la semaine – Électricité : analyse et tendances au 22 avril 2025

Le prix du MWh d’électricité sur le marché spot français (EPEX day-ahead) s’établit à 72,58 € au 17 avril 2025, soit une hausse de 100% par rapport à la semaine précédente, mais toujours en baisse de 14% sur un an.

Cette remontée s’explique par une baisse de la production éolienne et solaire, ainsi que par une reprise de la demande liée à des températures plus fraîches. Bien que le parc nucléaire français soit disponible, les contraintes sur les interconnexions vers l’Allemagne et la Belgique ont également pesé sur l’offre.

Sur le marché à terme, les prix ont connu un rebond, suivant la tendance haussière du gaz naturel et du marché du carbone. Le contrat Mai-25 a clôturé à 63,6 €/MWh, soit une légère augmentation de 0,8 €/MWh.

Quels sont les prix de l’électricité en 2025 ?

Au 17 avril 2025, les prix du MWh d’électricité pour les différentes années de livraison sont de :

Contrat Calendar (CAL)Prix en €/MWh
202660,63
202759,34
202862,57
202966,57
203067,00
203166,61
Prix du MWh d’électricité par année de livraison

Prix de l’électricité sur la dernière quinzaine (en €/ MWh)

Perspectives en tendances des prix de l’électricité

À court terme, les prix devraient rester volatils, dépendants des aléas de la production renouvelable et de la disponibilité du parc nucléaire. Les tensions commerciales mondiales et la réglementation sur le stockage de gaz constituent également des sources d’incertitude.

À moyen terme, la poursuite du développement des énergies renouvelables, les efforts d’amélioration des interconnexions et les évolutions réglementaires européennes devraient contribuer à une stabilisation progressive des prix de l’électricité. Cependant, le contexte économique et géopolitique restera un facteur clé à surveiller attentivement.

L’essentiel de l’actualité de l’électricité au 14 avril 2025

Flamanville : l’EPR reconnecté au réseau électrique, montée en puissance progressive d’ici l’été 2025

Le réacteur nucléaire EPR de Flamanville a été reconnecté au réseau électrique samedi soir, après une maintenance commencée le 15 février. EDF a annoncé un redémarrage plus tôt que prévu, avec une puissance disponible de 90 MW pour l’instant (sur 1 620 MW au total). La montée en puissance se fera par paliers successifs, jusqu’à atteindre les 100 % à l’été 2025. EDF rappelle que ce processus est normal pour un premier démarrage, impliquant plus de 1 500 critères de sûreté et une dizaine d’arrêts de maintenance programmés. L’arrêt imprévu de février avait nécessité des interventions sur le circuit de refroidissement et le groupe turbo-alternateur. Mis en service en décembre 2024 avec douze ans de retard, l’EPR est le 57e réacteur nucléaire français.

Hydrogène : la France revoit ses ambitions à la baisse pour 2030

Face aux retards industriels et aux défis technologiques, la France a revu à la baisse son objectif de capacité d’électrolyseurs installée pour produire de l’hydrogène bas carbone. L’objectif pour 2030 passe ainsi de 6,5 GW à 4,5 GW. Le gouvernement vise désormais 8 GW d’ici 2035, tout en annonçant un nouveau mécanisme de financement de 4 milliards d’euros sur 15 ans pour soutenir la filière. Malgré les 7 milliards déjà engagés depuis 2020 et plus de 150 projets soutenus, le secteur reste freiné par un développement lent et la concurrence des autres technologies de décarbonation. Des infrastructures de transport sont aussi prévues pour relier les grands pôles industriels.

Historique 2025 du marché de l’électricité

La dépendance aux énergies renouvelables rend les marchés européens de l’électricité plus vulnérables aux aléas climatiques. En 2024, des épisodes de sécheresse et de températures élevées ont fait grimper les prix en Grèce, Roumanie et Bulgarie. Des variations similaires ont été observées en Norvège et en Suède. Pour stabiliser ces fluctuations, l’Union européenne mise sur l’intégration des marchés nationaux. Elle mise également sur la modernisation des infrastructures électriques, avec l’objectif d’améliorer la compétitivité industrielle. Plus d’informations sur le prix du kWh sur ce guide de Selectra.

Prix de l’électricité depuis janvier 2024 à avril 2025 (en €/ MWh)

Un effondrement des garanties de capacité pour 2025

Les enchères de garanties de capacité en France pour 2025 ont révélé une chute spectaculaire des prix à zéro euro par MW, contre 6 192 EUR/MW en octobre 2024. Cette situation reflète une demande d’électricité en recul, des hivers plus doux ces dernières années, ainsi que l’accroissement des capacités de production renouvelable. Cette baisse est également visible pour 2026, avec une diminution de 29 % des prix des garanties de capacité, traduisant une transition structurelle du marché électrique vers une plus grande résilience.

La relance de la production nucléaire : un pilier pour la stabilité

EDF a relevé son objectif de production nucléaire en France pour 2024, passant à une fourchette de 358 à 364 TWh, grâce à une meilleure gestion des arrêts pour maintenance et des réparations sur les canalisations fissurées. Cette amélioration renforce la disponibilité des réacteurs et permet à la France de consolider son rôle d’exportateur net d’électricité en Europe. Avec l’entrée en service imminente de l’EPR de Flamanville, EDF ambitionne de maintenir une production nucléaire robuste, contribuant à une stabilisation des prix de gros et à la sécurité énergétique de la France.

Dépassement du plafond ARENH 2025

Les fournisseurs alternatifs ont sollicité 134 TWh d’électricité nucléaire pour 2025 auprès du guichet ARENH. Ce chiffre dépasse largement le plafond de 100 TWh fixé par EDF. Le dépassement du plafond ARENH entraîne des coûts supplémentaires pour les consommateurs, en raison des prix de gros plus élevés sur le marché. Un écrêtement ARENH de 25,88 % a été défini par la CRE.

Un record d’exportations françaises

Depuis le début de l’année, la France a établi un record d’exportations nettes d’électricité avec 83 TWh, surpassant les 77 TWh de 2002. Cette performance s’explique par une augmentation de la production nucléaire et une demande intérieure en baisse, selon les données préliminaires de RTE publiées mercredi.

Le poids du gaz et du carbone sur les prix de l’électricité

Les droits d’émission de CO2 restent élevés, à environ 70 EUR/t, sous l’effet d’une demande accrue, en particulier pour alimenter les centrales thermiques. Cette dynamique met en lumière l’influence persistante des combustibles fossiles et des quotas carbone sur le coût de l’électricité, tandis que la transition énergétique progresse à un rythme encore limité.

Garanties de Capacité en baisse et droits d’émission de CO2 en hausse

Les garanties de capacité en France ont vu une baisse marquée de leurs prix de 43 % pour 2025 et 42 % pour 2026, surprenant les observateurs. Cette chute est due à des fluctuations sur le marché de gré à gré (OTC) et à une incertitude croissante autour de la réforme du mécanisme de capacité prévue pour 2026. Les acteurs du marché estiment que cette réforme, ainsi que la volatilité des prix de référence de l’électricité, influence fortement les prix des garanties de capacité, pesant sur leur valeur future.

Les droits d’émission de CO₂ ont récemment atteint 64,72 €/t, un pic influencé par l’augmentation des prix du gaz et les spéculations sur le marché. Cette dynamique reflète les incertitudes énergétiques actuelles et les ajustements réglementaires dans le contexte de la transition écologique.

Une augmentation du TURPE sans impact pour les ménages

À partir du 1er novembre 2024, une actualisation annuelle du TURPE a été mise en place. Toutefois, pour garantir la stabilité des prix pour les consommateurs, notamment les ménages et les TPE, cette évolution ne sera pas répercutée sur les tarifs réglementés de vente d’électricité (TRVE) avant le 1er février 2025. La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) prévoit une baisse d’au moins 10 % des TRVE à cette date, intégrant les ajustements du TURPE.

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a ouvert une consultation publique sur le futur tarif d’utilisation des réseaux d’électricité, le TURPE 7, qui prendra effet en 2025. Ce tarif devrait augmenter de 10% pour financer les investissements dans la transition énergétique, notamment pour l’électrification des usages et le développement des énergies renouvelables. Bien que cette hausse concerne la contribution aux réseaux, le gouvernement prévoit une baisse de 9% sur les factures réglementées en février 2025

Historique 2024 du marché de l’électricité

Prix de l’électricité : l’accord entre l’État et EDF en ballotage

Trois mois après l’annonce d’un accord entre EDF et l’État sur les prix de l’électricité après 2025, le ministère des Finances s’est interrogé sur la pertinence de ce modèle. Avec la baisse significative des cours de l’énergie observée récemment, EDF a conclu moins de contrats que prévu, ce qui a poussé le gouvernement à envisager un système de régulation plus poussée des tarifs si la situation ne s’améliorait pas, option jusqu’ici refusée par EDF.

L’accord de novembre dernier visait à établir les bases d’une nouvelle régulation de l’électricité nucléaire afin de contenir les factures des consommateurs tout en garantissant la viabilité financière d’EDF. Cependant, avec la chute des prix de l’électricité sur les marchés, EDF a du mal à conclure des contrats avec des industriels et des fournisseurs, car ces derniers exigent souvent des tarifs inférieurs à celui fixé par l’accord.

Une des options envisagées par le gouvernement est le contrat pour différence (CfD), mécanisme écarté précédemment par EDF, qui permettrait de définir un prix plafond au-delà duquel les profits d’EDF seraient prélevés par l’État, ainsi qu’un prix plancher en dessous duquel l’entreprise serait compensée pour la vente de sa production. Cette option était à l’étude alors que le gouvernement se donnait jusqu’à l’été pour évaluer la situation et ainsi intégrer le futur cadre de régulation dans le prochain projet de loi de finances.

Une augmentation du prix de l’électricité au premier semestre 2024

Des ajustements significatifs ont été mis en place concernant les taxes liées à l’électricité, notamment en ce qui concerne la Contribution au Service Public de l’Électricité (CSPE). Créée en 2003 dans le but de financer divers services publics liés à l’électricité, la CSPE représente une part substantielle de la facture énergétique des consommateurs.

À partir de l’année 2024, le tarif de la CSPE a connu une augmentation notable, passant de 1 €/MWh à 21 €/MWh. Cette hausse a marquénun retour à un niveau plus proche de celui d’avant la crise énergétique, s’inscrivant dans le cadre des efforts gouvernementaux visant à stabiliser le financement des services publics électriques et à favoriser la transition énergétique.

De plus, le gouvernement a prévu une nouvelle augmentation en février 2025, portant le tarif de la CSPE à 32 €/MWh. Cette progression s’inscrit dans une perspective de réajustement continu pour répondre aux besoins croissants en matière de financement des services publics électriques, tout en encourageant les initiatives visant à favoriser une transition énergétique plus durable.

En parallèle, il y a eu une augmentation des tarifs réglementés de vente (TRV) de l’électricité à partir du 1er février 2024. Cette augmentation, fixée à 9,8 % sur les tarifs heures pleines et heures creuses, ainsi qu’à 8,6 % sur les tarifs de base, est en lien avec la fin progressive du bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement pour protéger le pouvoir d’achat des Français.

cours électricité 2024

Une baisse du prix de l’électricité au deuxième semestre 2024

Après un été ou les prix de l’électricité ont atteint les mêmes niveaux que le début d’année, la rentrée de septembre a vu une baisse rapide du prix du KWh. Les annonces de la CRE, prévoyait une poursuite de cette baisse jusqu’à l’horizon du premier trimestre 2025, ont rassuré les marchés. Les experts et la situation internationale confirmaient ces prévisions.
Pour la France, l’augmentation de production renouvelable, les bons stocks de gaz et l’arrivée de la production de l’EPR de Flamanville on permis de stabiliser les prix et d’envisager des baisses. Pour autant, il y a eu des augmentations de taxes qui ont pu freiner cette décroissance. De même, l’impact d’une inflation toujours forte doit être aussi pris en compte dans l’évolution du marché.

Rappel des évolutions du prix de l’électricité de 2022 à 2024

courbe prix électricité 2022-2024

La crise énergétique de 2022 : un choc pour l’Europe

La crise énergétique de 2022 a été marquée par une combinaison de facteurs géopolitiques et structurels qui ont provoqué une envolée des prix de l’énergie. La guerre en Ukraine, déclenchée par l’invasion russe en février, a conduit à une réduction drastique des livraisons de gaz russe à l’Europe. Face à cette coupure d’approvisionnement, les pays européens, fortement dépendants de la Russie, ont dû chercher des alternatives énergétiques urgentes, entraînant une hausse spectaculaire des prix du gaz naturel sur les marchés internationaux.

Le défi du nucléaire français en plein cœur de la crise

En France, la situation a été aggravée par des difficultés internes liées à la production d’énergie nucléaire. En novembre 2022, le gestionnaire de réseau électrique, RTE, a exprimé des inquiétudes sur la capacité à maintenir l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité durant l’hiver. Le redémarrage lent des centrales nucléaires, en raison de travaux de maintenance et de mouvements sociaux, a réduit la disponibilité électrique, plongeant le pays dans un risque accru de coupures. Les efforts pour compenser cette pénurie par des importations ont, à leur tour, contribué à alourdir la facture énergétique, aggravant un déficit énergétique de 68 milliards d’euros.

Des mesures d’urgence face à une situation volatile

Face à la montée des coûts énergétiques pour les entreprises et les ménages, le gouvernement français a instauré plusieurs mesures de soutien. Des aides financières spécifiques ont été mises en place en décembre 2022 pour aider les entreprises à surmonter les hausses de factures, tandis que des incitations à la sobriété énergétique ont été encouragées. Malgré une baisse temporaire des prix de l’électricité fin novembre grâce à des facteurs comme une météo clémente et des niveaux de stockage de gaz élevés, la situation restait fragile. En cas de vague de froid, la tension sur le réseau électrique menaçait de réapparaître, illustrant la vulnérabilité persistante du système énergétique européen.

contrat énergie bloc+spot

🔥 Actualités du marché du gaz naturel au deuxième trimestre 2025

Les chiffres de la semaine – Gaz : analyse et tendances au 22 avril 2025

Au 17 avril 2025, le prix du gaz naturel sur le marché spot PEG s’établit à 34,589 €/MWh pour une livraison en mai, et entre 24,878 €/MWh et 35,263 €/MWh pour les contrats à terme.

Après une baisse notable la semaine précédente, les prix du gaz naturel ont connu un léger rebond cette semaine. Celui-ci s’explique par la diminution temporaire des exportations norvégiennes en raison d’un arrêt de production imprévu. Néanmoins, la demande reste faible grâce à des températures supérieures aux normales saisonnières.

Au 17 avril 2025, les prix du MWh de gaz pour les différentes années de livraison sont de :

Contrat Calendar (CAL)Prix en €/MWh
202633,004
202728,429
202824,878
Prix du MWh de gaz par année de livraison

Prix du gaz naturel sur la dernière quinzaine (en €/ MWh)

Perspectives et tendances des prix du gaz

À court terme, les prix du gaz devraient rester volatils, dépendants de plusieurs facteurs :

  • L’évolution des températures et de la demande pour le chauffage
  • La stabilité de l’approvisionnement en gaz, notamment les imports norvégiens
  • Les incertitudes liées aux négociations sur les objectifs de stockage de gaz en Europe

À moyen terme, la poursuite du développement des énergies renouvelables, la diversification des sources d’approvisionnement et les efforts de régulation visant à sécuriser l’approvisionnement gazier européen devraient contribuer à une relative stabilisation des prix, mais le contexte économique et géopolitique restera déterminant.

L’essentiel de l’actualité du gaz au 22 avril 2025

GNL : GTT anticipe un rebond des commandes grâce au retour de Trump

Le groupe français GTT, spécialiste des cuves pour le transport de gaz liquéfié (GNL), voit des perspectives de croissance aux États-Unis après la levée du moratoire sur les terminaux d’exportation, décidée par Donald Trump en janvier. Cette décision devrait générer de nouveaux besoins de méthaniers en 2025 et 2026, malgré un contexte mondial jugé incertain pour les investissements. GTT a enregistré au premier trimestre une hausse de 32 % de son chiffre d’affaires, à 190,5 millions d’euros, avec neuf nouvelles commandes de méthaniers et sept d’éthaniers. Le groupe maintient ses prévisions 2025 (CA entre 750 et 800 M€, Ebitda entre 490 et 540 M€), après une année 2024 très dynamique. En parallèle, il poursuit un recentrage stratégique, avec 110 suppressions de postes annoncées chez sa filiale Elogen, active dans l’hydrogène vert.

Télécoms et data centers : les émissions de CO₂ continuent d’augmenter en France

En 2023, les émissions de gaz à effet de serre des opérateurs télécoms français (Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free) ont atteint 397 000 tonnes équivalent CO₂, en hausse de 4 % sur un an, selon l’Arcep. Une empreinte équivalente à 225 vols aller-retour Paris–New York, alors même que les émissions nationales totales ont reculé de 5,8 %. Cette hausse est principalement due à une augmentation de la consommation énergétique des réseaux mobiles (+6 %), stimulée par la hausse du trafic de données, malgré un recul de la consommation sur les réseaux fixes (-14 %). Du côté des centres de données, les émissions ont grimpé de 11 %, avec une consommation d’eau potable en forte hausse (+19 %). Le numérique représente désormais 4,4 % de l’empreinte carbone nationale, selon l’Ademe.

Historique 2025 du marché du gaz

Consommation record des stocks

Les stocks européens chutent à un rythme inédit, plus de quatre fois supérieur à la moyenne décennale. Selon Gas Infrastructure Europe, les niveaux pourraient atteindre seulement 14 % en février sous des conditions météorologiques rigoureuses.

La Commission européenne a relevé l’objectif de remplissage des stocks à 50 % pour février 2025, contre 45 % l’année précédente. Cette décision vise à sécuriser l’approvisionnement malgré des niveaux de stocks inférieurs de 10 % à ceux de 2023.

Prix du gaz naturel depuis janvier 2024 à avril 2025 (en €/ MWh)

L’Europe face à un nouveau défi énergétique après l’arrêt du gaz russe

L’Autriche doit sécuriser ses approvisionnements énergétiques après l’arrêt des livraisons de gaz russe, annoncé le 16 novembre. Bien que les réserves soient pleines à 93%, la gestion de la demande hivernale reste cruciale. L’Allemagne offre un soutien avec son terminal GNL à Mukran, capable de couvrir entièrement la consommation autrichienne. Gazprom adopte une nouvelle stratégie en diminuant sa présence sur le marché européen au profit de partenariats asiatiques, notamment avec la Chine, tout en maintenant une pression indirecte sur les pays européens toujours dépendants de ses livraisons.

Les exportations américaines de GNL déclinent

En 2024, les exportations américaines de GNL sont mises à l’épreuve, avec une baisse des expéditions vers l’Europe. Les États-Unis restent le principal exportateur, mais les exportations ont chuté de 22 % sur les huit premiers mois de l’année. La montée des énergies renouvelables en Europe, avec une production électrique accrue en solaire et éolien, réduit la dépendance au gaz et affecte la demande de GNL américain. Face à la baisse des ventes européennes, les exportateurs américains visent l’Asie, mais font face à une concurrence accrue du Qatar et de l’Australie.

Historique 2024 du marché Gaz naturel

À partir du 1er avril 2024, plusieurs changements majeurs sont survenus sur le marché du gaz, impactant directement votre facture :

  1. Consommation annuelle de Référence (CAR) : basée sur les consommations réelles de l’année précédente, la CAR est entrée en vigueur le 1er avril, influençant ainsi votre estimation annuelle de la quantité de gaz consommée.
  2. Profil de consommation : Du P11 au P19, votre profil de consommation permet de différencier vos habitudes de consommation entre les saisons estivales et hivernales.
  3. Tarifs des réseaux de transports : Les tarifs de transports, couvrant les investissements et l’utilisation des infrastructures du réseau, ont augmenté cette année pour GRTgaz et Téréga.
  4. Terme tarifaire de stockage : En revanche, le terme tarifaire de stockage a connu une forte baisse, passant à 139,07€/MWh/j/an à partir du 1er avril 2024, comparé à 186,70€/MWh/j/an en 2023. Cette contribution complète les recettes des ventes aux enchères de stockage et finance les activités de stockage de gaz naturel en France.

En conséquence, trois autres changements sont survenus : les frais de stockage sont affectés par la CAR, tout comme l’abonnement (terme mensuel d’acheminement) et la contribution tarifaire d’acheminement. Ces modifications sont importantes à prendre en compte pour comprendre les ajustements de votre facture de gaz et anticiper leurs impacts sur votre budget énergétique.

Hausse de la TICGN depuis le 1er janvier 2024

Gelée depuis 2019, la TICGN a vu son taux augmenter pour passer de 8,37€/MWh à 16,37€/MWh, soit presque le double. Cette augmentation fait suite à un rattrapage du planning initial du gouvernement pour la hausse de cette taxe. En effet, depuis 2016, un calendrier de hausse de cette taxe avait été élaboré, avec une hausse progressive de la TICGN chaque année. Or, avec la crise des gilets jaunes en 2019, les hausses programmées ont été gelées. Ce gel était encore en vigueur l’an dernier, et prend donc fin cette année.

Pourquoi la facture de gaz  des entreprises ont augmenté en 2024 malgré la baisse des prix ?

Il semble paradoxal que les prix du gaz aient baissé depuis janvier 2024, alors que vos factures continuent d’augmenter. Mais pourquoi cette apparente contradiction ? En réalité, la baisse des prix du gaz est compensée par une augmentation des taxes, notamment la Taxe Intérieure sur la Consommation de Gaz Naturel (TICGN) et le tarif de distribution. Cette hausse des taxes fait suite au dégel de ces deux tarifs, résultant de la fin des boucliers tarifaires.

Évolution du prix repère de la CRE en 2024

Le prix repère de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) a été introduit pour remplacer le tarif réglementé du gaz d’ENGIE à partir du 1er juillet 2023. Il sert de référence pour établir les tarifs proposés par les fournisseurs de gaz, mais ne constitue pas une offre en soi.

DatePrix repère moyen HT (€/MWh)
Janvier-2494,83
Février-2485,67
Mars-2481,01
Avril-2476,79
Mai-2478,02
Juin-2479,68
Juillet-2490,37
Août-2492,32
Septembre-2491,22
Octobre-2497,04
Novembre-2495,96
Historique du prix repère de gaz naturel

On constate qu’après une forte baisse sur le premier quadrimestre de l’année 2024, le prix repère du gaz naturel a progressivement augmenté avec un pic notable en octobre 2024. Les conditions météorologiques et les tensions géopolitiques au moyen-orient sont les principales causes de cette montée rapide des prix. Pour autant, la CRE prévoit des prix en baisse à partir de novembre, du fait d’un bon stockage européen et d’une montée en puissance des productions d’électricité renouvelable au détriment des centrales à gaz.

Un premier trimestre en baisse, malgré quelques volatilités en mars

Avec une moyenne sur le TTF CAL 25 de 31,36€/MWh, les prix du gaz ont été dans une tendance baissière sur le premier trimestre de l’année. Pour autant, les hausses du prix du charbon et du prix du pétrole ont impacté les prix à la hausse sur mars. Les fondamentaux du marché demeurent solides, notamment avec un niveau historiquement élevé des stocks. Cependant, les attaques russes contre les infrastructures de stockage en Ukraine suscitent des inquiétudes.

Evolution prix du gaz
Quels sont les prix du gaz naturel en avril 2025 ?

Au 17 avril 2025, le prix spot PEG de gaz naturel est de 34,589 €/MWh. Les prix des contrats à terme varient entre 24,878 €/MWh pour 2028 et 35,263 €/MWh pour le 3e trimestre 2025.

Quels sont les prix des contrats d’électricité en avril 2025 ?

Le prix du MWh d’électricité sur le marché spot français (EPEX day-ahead) s’établit à 72,58 € au 22 avril 2025, en hausse de 100% par rapport à la semaine précédente mais toujours en baisse de 14% sur un an.

Les taxes sur le gaz vont-elles augmenter ?

Aucune hausse majeure n’a été annoncée, mais des ajustements pourraient être envisagés dans le cadre de la transition énergétique.

Est-ce que le prix du gaz va baisser ?

Oui, les prix du gaz devraient rester orientés à la baisse à court terme, sous l’effet des températures clémentes, de la hausse de la production renouvelable et des incertitudes persistantes sur la situation géopolitique.

Le prix du gaz va-t-il baisser ?

Une baisse est possible au second semestre 2025 si l’offre de GNL se stabilise et si la demande industrielle reste faible. Cependant, les tensions géopolitiques maintiennent une incertitude sur l’évolution des prix.

Qu’est ce que la crise énergétique de 2022 ?

La crise énergétique de 2022 est une période marquée par une forte hausse des prix de l’énergie, principalement en Europe, résultant de plusieurs facteurs combinés. La guerre en Ukraine, qui a perturbé l’approvisionnement en gaz naturel russe, et la baisse de production des centrales nucléaires françaises en raison de travaux de maintenance, ont créé une pénurie énergétique. Cela a entraîné des tensions sur les marchés, une augmentation des coûts de l’électricité et du gaz, ainsi qu’un impact significatif sur les entreprises et les ménages. Des mesures d’urgence ont été mises en place pour soutenir les acteurs économiques face à cette crise énergétique.

Quel est le prix des garanties de capacités en 2025 ?

Les enchères de garanties de capacité en France pour 2025 ont révélé une chute spectaculaire des prix à zéro euro par MW, contre 6 192 EUR/MW en octobre. Cette situation reflète une demande d’électricité en recul, des hivers plus doux ces dernières années, ainsi que l’accroissement des capacités de production renouvelable.