L’année 2023 a été marquée par une forte volatilité des prix du gaz naturel, influencée par des facteurs climatiques, économiques et géopolitiques. Après une stabilisation entre mars et juin. Cela est du à des prix qui ont fluctué sous l’effet des maintenances en Norvège, des tensions internationales et des niveaux de stockage élevés en Europe. Malgré des hausses ponctuelles, la fin d’année a vu une correction des prix. Cela grâce à des stocks remplis et une demande modérée. Retour sur une année mouvementée pour le marché du gaz naturel.
Stabilisation des prix du gaz naturel entre mars et juin 2023

Le prix du gaz naturel pour l’année de livraison 2024 s’élevait à 45,678€/MWh (43,058€/MWh pour 2025). Entre le 17 octobre et le 17 novembre 2023, il a enregistré une baisse de 14%. Cette diminution s’explique par des températures plus chaudes, une offre suffisante en gaz naturel liquéfié (GNL) et des stocks européens bien garnis. Les experts estimaient déjà un taux de remplissage de 100% à la fin août. Parallèlement, l’approvisionnement en gaz norvégien fonctionnait à pleine capacité.
Impact des maintenances en Norvège sur les prix du gaz en juin 2023
En juin, des travaux de maintenance sur les infrastructures gazières norvégiennes ont réduit l’offre de gaz disponible en Europe, provoquant une hausse de 23% des prix pour l’année 2024. Cependant, le prix spot du gaz restait inférieur au prix annuel, ce qui incitait au stockage. Fin juillet, les niveaux de stockage atteignaient 80% en Europe, avec une prévision d’un remplissage total d’ici novembre 2023.
Durant juillet 2023, le prix du gaz naturel a fluctué entre 48€ et 53€/MWh pour 2024, et entre 41€ et 46€/MWh pour 2025. Cette stabilisation temporaire reflétait une attente du marché durant la période estivale, avec une probable reprise à l’approche de l’hiver.
Le dernier trimestre 2023 : un marché du gaz très volatile avec les tensions géopolitiques
En octobre 2023, le prix du gaz pour 2024 s’est stabilisé à 45,711€/MWh, porté par une demande réduite, des livraisons régulières de GNL et une production énergétique renouvelable accrue. Le prix du gaz pour 2025 restait également stable, s’établissant à 43,446€/MWh depuis la mi-juin. Les grèves en Australie et les maintenances en Norvège ont eu un impact limité et temporaire sur les prix du gaz naturel en France.
D’octobre à novembre, plusieurs perturbations ont provoqué une hausse soudaine des prix du gaz naturel de 27% entre le 5 et le 13 octobre. Parmi les événements majeurs :
- Le conflit entre Israël et Gaza, impactant le marché du pétrole et le transport du GNL.
- L’explosion du gazoduc Balticconnector entre la Finlande et l’Estonie, posant des questions sur la sécurité des infrastructures européennes.
- Les grèves en Australie sur les sites GNL de Chevron, menaçant l’approvisionnement mondial.
Cependant, dès novembre, une amélioration des fondamentaux a permis une baisse des prix. Entre le 23 octobre et le 3 novembre, le prix du gaz pour 2024 a diminué de 12%, porté par des stocks européens remplis à 99,55% et une météo plus douce. Pour 2025, le prix a chuté de 6%, atteignant 49,236€/MWh.
L’année 2023 a ainsi été marquée par des fluctuations significatives des prix du gaz. Cela souligne l’importance des tensions géopolitiques, de la gestion des stocks et des tendances climatiques dans l’évolution des marchés énergétiques.
FAQ
Pourquoi le prix du gaz a-t-il baissé en 2023 ?
La baisse des prix entre mars et juin s’explique par des températures douces réduisant la demande, des livraisons suffisantes de GNL et un stockage en hausse en Europe. En fin d’année, les prix ont reculé grâce à des stocks européens remplis à 99,55%, une météo clémente et une forte disponibilité du GNL, stabilisant le marché en novembre.
Quel impact a eu la maintenance en Norvège sur le marché du gaz ?
En juin 2023, la maintenance des terminaux norvégiens a limité l’approvisionnement, provoquant une hausse de 23% des prix pour l’année de livraison 2024.
Comment les tensions géopolitiques ont-elles influencé les prix du gaz ?
Les conflits au Moyen-Orient, l’explosion du gazoduc Balticconnector et les grèves en Australie ont entraîné une flambée des prix en octobre, avec une hausse de 27%.