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Blue Economy : un axe stratégique pour l’environnement et la transition énergétique mondiale

Les océans sont devenus au fil des années un indicateur important de la santé de l’environnement. L’existence du 7ème continent, amas de plastique au sein de l’océan pacifique, illustre parfaitement le niveau de pollution des océans. Pour remédier à cela, un concept a été lancé en 2010 par Gunter Pauli, intitulé la “Blue Economy”. La vision est claire : créer une économie circulaire capable de réutiliser les déchets, par le recyclage et la coordination des secteurs économiques

 

Ce schéma s’inspire du fonctionnement de la nature, où rien ne se perd, tout se transforme. Il propose d’utiliser les déchets d’une activité pour en faire bénéficier une autre. 

 

Ainsi, Gunter Pauli a proposé en 2010 un livre avec 100 innovations permettant de respecter l’environnement tout en le préservant. Ainsi, ce mouvement aspire à influencer le fonctionnement de plusieurs secteurs d’activités marins, dont la production d’énergie. 

 

Dans cet article, nous allons nous concentrer sur les possibilités offertes par ces réflexions sur la production d’énergies offshores. 

 

La Blue Economy : un constat édifiant sur l’économie actuelle

 

La Blue Economy, ou économie bleue en français, est un concept inspiré du fonctionnement même de la nature pour créer une économie circulaire, sans déchets. Gunter Pauli propose ainsi une nouvelle vision disruptive, basée sur les atouts des éléments naturels. 

 

L’objectif est d’en finir avec le système actuel de production, ayant un impact négatif sur la faune et flore terrestre. L’existence du 7ème continent dans l’océan pacifique en est l’exemple parfait. Cet amas de plastique s’étend sur 3,5 millions de km2, contenant en moyenne 750 000 débris par km2. Selon Gunter Pauli, l’une des erreurs a été de donner l’autorisation de produire du plastique qui ne se dégrade jamais dans l’eau salé.  

 

Le principal problème de cette pollution plastique sont les micro-particules présentes dans la chair des poissons et autres animaux marins. Le monde de la pêche et de la santé sont donc les principaux secteurs impactés par cette pollution marine. 

 

Chaque semaine, on consomme en moyenne près d’une carte de crédit. Cela est causée par la présence des micro-particules dans les différents aliments cuisinés. 

 

La Blue Economy : un changement structurel de la société pour une économie durable 

 

La Blue Economy va chercher des solutions offertes par la nature pour résoudre ce problème. Dans le cadre des micro-plastiques en mer, des ingénieurs ont découvert que plusieurs algues ont la capacité de les capturer. 

 

Par exemple, en Afrique du Sud, il existe une production de 1000 tonnes d’algues marines qui permet de capturer par hectare près de 5 kg de micro-plastiques chaque année. Cela correspond à la capture de 10 milliards de microplastiques présents dans l’océan atlantique. 

 

De plus, certaines variétés d’algues, comme la sargasse, ont la capacité de produire du biogaz. Ainsi, entre la culture de ces algues, la capture des micro-plastiques et la production de biogaz, cette économie circulaire peut créer en tout plusieurs milliers d’emplois, tout en préservant l’environnement. 

 

Cette idée est l’une des 100 innovations que Gunter Pauli a proposé dans son livre “10 ans, 100 innovations, 1 million d’emplois”. Il propose des solutions pour recycler les déchets d’un secteur d’activité afin d’en faire profiter un autre qui en a besoin. 

 

La Blue Economy : une vision multisectorielle au profit de l’environnement et du bien-être

 

La recherche des opportunités proposées par la nature est au cœur de l’économie bleue. La transversalité entre les connaissances scientifiques et les réalités du terrain permettent de trouver des solutions durables pour régénérer les espaces naturels. 

 

C’est le cas pour la régénération des récifs coralliens avec l’association Reef Checks. Elle travaille en partenariat avec les pêcheurs pour identifier les zones les plus sécurisées pour ré-implanter des coraux. Ces actions sont soutenues et financées en partie par des touristes. Ils payent ainsi jusqu’à 50 euros par corail pour aider dans la régénération du récif. 

 

Dans la blue economy, le tourisme a également une part importante dans la protection et la régénération de l’environnement. Ces touristes ont ensuite la possibilité de venir sur place pour voir la croissance des coraux, année après année. 

 

Quels secteurs sont concernés ?

 

Ainsi, parmi les principaux secteurs concernés par la Blue Economy, on retrouve :

 

  • la pêche et l’aquaculture ;
  • l’agriculture ;
  • le bois ;
  • la production d’énergies ;
  • l’alimentation…

 

L’économie bleue peut aussi intervenir à la suite dans l’amélioration de l’alimentation. En effet, en Thaïlande, des fermes à spiruline ont vu le jour sur les toits des entreprises. Ces algues ayant besoin de CO2 pour se développer, utilisent les rejets de dioxyde de carbone émis par les climatisations des bâtiments.

 

En effet, dans ces pays exotiques, les climatiseurs fonctionnent constamment pour permettre de maintenir les bureaux à des températures convenables pour travailler. Ainsi, la spiruline peut bénéficier d’une quantité de CO2 importante, favorisant ainsi son développement. La spiruline, en plus de capter le CO2, possède des vertus antioxydantes, en tant que complément alimentaire. Ainsi, un cercle vertueux se crée, qui permet à la population locale de bénéficier de doses gratuites de spirulines, et ainsi préserver leur santé. 

 

Cette combinaison entre santé et consommation électrique est l’un des nombreux exemples de la Blue Economy. D’ailleurs, cette vision se déploie petit à petit dans la production d’énergies renouvelables.  

 

La Blue Economy pour produire de l’énergie : quelles sont les solutions ? 

 

Plusieurs projets de production d’énergies renouvelables sont en cours d’étude pour alimenter des maisons non raccordées au réseau électrique. Parmi ces projets, on retrouve :

 

  • la production d’électricité à partir de cerf-volants ;
  • la production de biogaz à partir d’algues marines…

Les cerf-volants : une nouvelle méthode de production pour rendre autonome en énergie des bâtiments isolés

 

Ces différents projets sont aujourd’hui en cours de test et de développement ou même d’installation. L’entreprise Skysails Power a ainsi développé un système basé sur l’utilisation des cerf-volants, combiné avec le fonctionnement du yoyo. 

 

Capable de capter la force du vent à 400 mètres de hauteur, soit deux fois plus haut que les éoliennes, cette technologie peut avoir une puissance comprise entre 80 et 200 kW, selon l’emplacement et la hauteur. Cette technologie produit une électricité à un coût de production imbattable : 3,5 centimes/MWh.   

 

Pour l’heure, elle est utilisée pour des habitations isolées d’infrastructures de production et/ou de transport électrique. Néanmoins, elle peut révolutionner le monde de l’énergie car le mouvement du yoyo permet de générer un mouvement perpétuel. Ainsi, cette nouvelle méthode de production permet de pallier à l’intermittence de la production éolienne. 

 

Si elle est développée à plus grande échelle dans les prochaines années, avec des puissances supérieures, elle pourrait être une réelle énergie renouvelable, capable de produire de manière autonome de l’électricité, à chaque instant. 

 

Le biogaz : une future production basée sur l’utilisation des algues marines

 

Comme nous l’avons vu précédemment, la sargasse est une algue marine capable de produire un gaz. Présente principalement dans les Antilles et aux Caraïbes, elle peut permettre de rendre une île comme la Guadeloupe indépendante en énergie, avec 150 km 2 de culture autour de l’île. 

 

On l’utilise aussi dans la fabrication de terreau pour l’agriculture. Ainsi, grâce à ces différentes activités autour de cette algue, Gunter Pauli estime que cette algue peut créer entre 3000 et 5000 emplois durables. 

 

Ces quelques exemples sont encore en phase de test ou embryonnaires, mais peuvent sur le long terme être porteurs de changements pour le monde de l’énergie. L’avènement de l’autoproduction et des smart grids vont dans ce sens. Le consommateur devient consomm’acteur, et peut maîtriser à chaque instant sa consommation d’énergie

 

Finalement, de nombreux projets de l’économie bleue sont en train de voir le jour aux quatre coins du monde. Ils associent vie économique et environnement. Le monde de l’énergie est en passe dans les prochaines années d’atomiser les moyens de production. Cela sera fait avec des solutions neutres en déchets et en carbone.

 

Votre entreprise pourrait d’ici quelques années produire sa propre électricité ! Cela permettrait d’alimenter en énergie son entreprise, tout au long de l’année, à un coût réduit.