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L’audit énergétique obligatoire en entreprise : la prime CEE en respectant le décret tertiaire

L’audit énergétique est aujourd’hui un élément essentiel pour répondre aux différents enjeux de l’entreprise moderne, notamment sur le respect des enjeux environnementaux, l’arrivée du décret tertiaire ou encore la hausse des prix de l’électricité et du gaz naturel. 

 

En effet, les projets de transition énergétique en France, combinés aux prévisions sur la consommation d’électricité, devraient causer une hausse structurelle des prix à moyen/long terme. Ainsi, pour éviter de connaître une hausse trop importante de votre facture d’énergie, il existe plusieurs actions possibles à disposition :

  • Optimiser sa consommation énergétique ;
  • Réaliser des travaux d’économies d’énergie ;
  • Sensibiliser le personnel aux gestes éco-responsables ; 
  • Optimiser votre TURPE ;
  • Souscrire une offre à prix fixe…

 

Pour orienter les actions d’économies d’énergie à mettre en place, un document peut vous aider. En effet, il s’agit de l’audit énergétique. Ce travail, réalisé de préférence par des entreprises RGE pour obtenir des aides de l’ADEME et des CEE, vous permet d’avoir un état des lieux de votre consommation d’énergie. 

 

Il vous indique également les coûts liés à la réalisation des différentes actions, avec leurs conséquences sur votre consommation future d’énergie. A l’inverse du conseil en orientation énergétique (COE), cette étude se concentre sur un seul bâtiment.

 

Dans cet article, nous allons ainsi répondre à plusieurs questions sur l’audit énergétique, véritable pilier de votre projet d’économie d’énergie. 

 

Pourquoi réaliser un audit énergétique ? 

 

Il existe plusieurs raisons de réaliser régulièrement des audits énergétiques au sein de son entreprise. Premièrement, il y a une obligation légale de réaliser un audit énergétique pour les entreprises :

 

  • dès 250 salariés au sein de l’entreprise ; 
  • un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros, avec un bilan dépassant 43 millions d’euros. 

 

Cette obligation vise à inciter les grandes entreprises à réaliser des optimisations sur leur consommation finale d’énergie. 

Deuxièmement, les hausses des prix de l’énergie rencontrées récemment sur le marché devraient se poursuivre à moyen terme. 

Les hausses récentes du prix des énergies, notamment en électricité et en gaz, sont une combinaison de facteurs conjoncturels avec des facteurs structurels. Parmi les facteurs conjoncturels, on retrouve une forte demande venant de l’Asie sur les énergies fossiles. Cette dernière est couplée à des niveaux de production ENR en berne et une forte demande énergétique en Europe. 

Ensuite, au niveau structurel, de nombreux changements importants encouragent une hausse à long terme des prix, notamment :

  • La multiplication des moyens de production d’énergies renouvelables sur le réseau ;
  • La hausse progressive de la consommation d’électricité en France et en Europe ;
  • Le renouvellement du réseau électrique ;
  • Le vieillissement du parc nucléaire français…

 

Ainsi, pour agir sur le montant de sa facture, optimiser sa consommation énergétique devient une solution de premier plan. 

Troisièmement, l’arrivée du décret tertiaire pour les entreprises et administrations implique de réaliser des travaux d’économies d’énergie. En effet, d’ici 2030, les entreprises devront réduire de 40% leurs consommations d’énergie, 50% d’ici 2040 et 60 d’ici 2030. Ainsi, pour permettre d’orienter les actions à mener, il est important de réaliser un audit énergétique en amont.

Enfin, dernièrement, l’audit énergétique peut faciliter l’obtention d’aides financières et primes pour financer des travaux d’économies d’énergie. Pour obtenir des Certificats d’Economie d’Energie (CEE), il est très intéressant de s’appuyer sur les recommandations de l’audit énergétique. 

 

Qui peut réaliser un audit énergétique ? 

 

Il existe de nombreuses entreprises proposant des audits énergétiques à destination des professionnels. Pourtant, elles ne proposent pas toutes des audits énergétiques de qualité. Pour se repérer parmi toutes les offres proposées, le code de l’énergie prévoit qu’un signe de qualité peut être attribué aux entreprises respectant la réglementation en vigueur. 

 

Le système de signe de qualité est géré par le Comité Français d’Accréditation (COFRAC). Il est en relation étroite avec la direction générale de l’énergie et du climat du ministère chargé de l’énergie. Seuls trois organismes sont accrédités par le COFRAC pour délivrer des signes de qualité aux prestataires d’audits énergétiques : 

 

  • OPQIBI, l’organisme de qualification de l’ingénierie ;
  • Laboratoire National de Métrologie et d’Essai (LNE) ;
  • AFNOR Certification.

 

Si votre prestataire d’audits est certifié avec l’un de ces signes de qualité, vous êtes assuré d’obtenir un audit énergétique de qualité et en norme. Pour l’obtention d’aides de l’ADEME ou de CEE, combiner ce signe de qualité avec la certification Reconnu Garant de l’Environnement (RGE) est un plus notable. 

 

Qu’est-ce qu’un audit énergétique de qualité ? 

 

Pour reconnaître un audit de qualité, l’ADEME a indiqué que le rapport doit comporter deux parties : 

 

  • Une étude approfondie d’un bâtiment ;
  • Une proposition d’un programme d’actions à mettre en place au sein du bâtiment étudié. Elle basée sur une étude technico-économique comparative des différentes solutions existantes, qu’elles soient techniques ou organisationnelles. Ces solutions doivent s’accompagner de scénarios d’économie d’énergie, afin de vous aider à vous projeter. 

 

Ainsi, pour élaborer ces deux parties, le prestataire accrédité doit respecter 5 étapes : 

 

  • Une pré-analyse du bâtiment, basée sur les documents existants (plans du site, données de consommation, données météorologiques, etc.) ;
  • La visite sur le site, avec des relevés détaillés des :
    • composantes du bâtiment (façade, menuiserie, toiture…), en nombre, surface et épaisseur ;
    • équipements thermiques, électriques, etc. avec l’appréciation de leurs états d’usure et de leur performance. 
    • données sur l’usage du bâtiment (horaires de présence du personnel, température d’intérieur, utilisation de l’éclairage, etc.)
  • La modélisation thermique du bâtiment, selon les données récoltées ;
  • L’analyse critique du modèle pour correspondre à la réalité du bâtiment ;
  • La proposition de solutions. 

 

Dans ces différentes catégories, on retrouve de nombreuses informations. Elles est nécessaires pour prioriser et budgétiser les actions d’économie d’énergie. 

 

Quelles informations trouve-t-on dans un audit énergétique ? 

 

Dans le détail, dans un audit énergétique, vous trouverez de nombreuses informations sur :

 

  • La présentation du bâtiment ;
  • L’analyse des consommations énergétiques (chauffage, électricité et eau) ;
  • Les préconisations et scénarii ;
  • Les financements envisageables.

 

La présentation du bâtiment

 

Dans cette section, vous devez retrouver les données de contexte du bâtiment ainsi que les données de présentation de l’édifice. Les données de contexte permettent de comprendre l’environnement où évolue le bâtiment, que ce soit au niveau des masques, du vent ou des données météorologiques. 

 

Ensuite, l’auditeur doit indiquer dans son rapport une description générale du bâtiment :

 

  • Nom du bâtiment ; 
  • Adresse ; 
  • Type de bâtiment ; 
  • Année de construction ;
  • Nombre d’étages… 

 

Dans cette présentation, il faut également indiquer l’orientation principale, ainsi que les bâtiments mitoyens, le cas échéant. Une description des différents moyens de transport à proximité du bâtiment doit également être mentionnée.

 

Toutes ces informations permettent en effet de comprendre la qualité de l’isolation, le volume chauffé, le type d’architecture et la surface utile. Tout cela sera ensuite utilisé pour modéliser la consommation énergétique du bâtiment.

 

L’analyse des consommations énergétiques   

 

Cette partie va ainsi avoir pour objectif de détailler précisément toutes les informations liées à la consommation énergétique. Sur la base de la consommation réelle et payée, l’auditeur va analyser en détail la consommation de chauffage et d’eau chaude, d’électricité et d’eau. 

 

Si un sous-comptage est déjà existant, l’étude gagnera en précision. Le sous-comptage est la mise en place d’un système de comptage pour une meilleure visibilité des consommations sur une ligne spécifique. Par exemple, on peut réaliser des sous-comptages de production, d’éclairage, de chauffage, etc.

 

En cas d’absence de sous-comptage, l’auditeur peut en effet effectuer un calcul. Néanmoins, ce dernier ne sera pas une représentation exacte de la réalité des consommations énergétiques, mais seulement une approximation. 

 

Une étude sur 3 années de consommation 

 

L’étude de cette consommation d’énergie est réalisée sur les 3 dernières années, grâce aux factures récoltées. Cela permet d’avoir suffisamment de recul pour analyser et comprendre en profondeur la consommation d’énergie et son évolution dans le temps. 

 

Que ce soit pour le chauffage, l’électricité ou l’eau, la logique est identique. En effet, on retrouve d’abord le type de contrat souscrit, avec le nom du fournisseur et l’analyse de l’évolution de la consommation sur les 3 dernières années. Concernant le chauffage, une mention supplémentaire est faite, sur l’énergie utilisée pour chauffer le bâtiment (gaz, fioul…). 

 

Ensuite, on retrouve une modélisation de la consommation énergétique, accompagnée d’une mise en avant de la répartition des différents postes de consommation, et d’une analyse globale pointue. 

 

Cette partie permet ainsi de lister des préconisations et de créer des scénarios. 

 

Les préconisations et scénarios 

 

Cette partie vise à mettre en évidence à la fois les actions rapides, voire urgentes à mettre en place, et les actions à plus long terme. Cette hiérarchisation des actions est accompagnée de sous-section pour expliquer : 

 

  • La mise en oeuvre des actions de rénovation et d’installations de nouveaux équipements ;
  • Les travaux complémentaires et interactions avec d’autres actions ;
  • L’analyse technique, sur les données de surface et sur les gains environnementaux ;
  • L’étude et l’analyse économique, en termes de coût d’installation, de valorisation CEE, d’économies globales et par poste de consommation…
  • Autres gains et avantages sur le confort et la pérennité de l’exploitation.  

 

En effet, ces préconisations et le bilan des analyses vous permettent par la suite de préparer les financements et de budgétiser précisément les investissements à court, moyen et long terme. De plus, cela vous indique précisément les aides financières que vous pouvez solliciter. 

 

Les aides financières 

 

Pour conclure l’audit énergétique, le diagnostic et les préconisations du bâtiment doivent aboutir aux financements à disposition de votre entreprise pour réaliser ces travaux. De nombreuses aides et primes existent pour aider les entreprises et professionnels à améliorer l’efficacité énergétique de leurs bâtiments. Ces aides doivent permettre d’accélérer la transition énergétique et atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. 

 

Parmi les aides existantes, l’auditeur peut vous recommander selon les travaux : 

 

 

Pour obtenir ces aides, et notamment les CEE, Optima Energie peut réaliser le dossier de demande d’obtention afin de financer les travaux de rénovation. En effet, notre pôle d’experts en CEE et décret tertiaire vous partage ses connaissances, ses conseils et prend donc en charge toutes les démarches administratives. 

 

Demande d'étude CEE