entete
Accueil > Blog > Les centrales nucléaires en France : quelle évolution dans les années à venir ?

Les centrales nucléaires en France : quelle évolution dans les années à venir ?

Fer de lance du mix énergétique depuis les années 1980, le parc nucléaire français arrive aujourd’hui à bout de souffle. La majorité des centrales nucléaires en fonction arrive au terme de leur durée maximale d’exploitation. Pourtant, elles constituent encore environ 67% de la production d’électricité en France. Cet état de santé de nos centrales nucléaires pose question sur l’avenir de l’énergie en France. Avec le contexte géopolitique actuel, ces questions sont encore plus justifiées.

Ainsi, dans le cadre des accords de Paris et la préservation de l’environnement, la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) a fixé les objectifs à suivre pour le gouvernement dans les années à venir. L’objectif est simple : diminuer les émissions de gaz à effet de serre rejetées dans l’atmosphère, par une révision du mix énergétique français. 

Parmi les recommandations fixées, elle propose de réduire à 50% d’ici 2030 la part du nucléaire dans le mix énergétique français. 

 

Quelle place pour le nucléaire dans le mix énergétique français à l’horizon 2035 ? 


PPE : les nouvelles centrales nucléaires ne sont pas privilégiées

La PPE propose de développer dans de grandes proportions les installations en énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique, géothermie, biogaz) aux quatre coins de la France. 

Ce développement doit permettre la réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité. Pour se faire, la PPE propose plusieurs actions : 

  • doubler la capacité installée des ENR en 2028, par rapport à 2017 ;
  • développer la filière biogaz d’ici 2028, pour atteindre entre 6 et 8% du mix énergétique ;
  • augmenter de 40 à 60% la production de chaleur renouvelable ;
  • financer le développement de la filière hydrogène…

Depuis ce rapport en 2020, la France a revu sa copie pour devenir plus autonome en termes de production d’énergie. 

 

EPR de Flamanville : Mise en service à la moitié de l’année 2024

Après 12 ans de retard sur la date de mise en service initiale, l’EPR de Flamanville va bientôt injecter ses premiers MWh d’électricité sur le réseau. Sur le premier trimestre 2024, des essais grandeur nature sur l’exploitation du réacteur ont été réalisés pour tester la sécurité et la disponibilité, grâce à près de 4000 points de contrôle.

Étapes clés du calendrier de mise en service

  • Chargement du combustible nucléaire en mars
  • Atteinte d’un quart de ses capacités de production à l’été
  • Pleine puissance prévue d’ici la fin de l’année

La mise en service initialement prévue pour 2023 a été retardée en raison de soucis de soudures complexes sur le circuit secondaire du réacteur.

Prochaines démarches et attentes

La commission locale d’information de Flamanville se réunira en assemblée générale extraordinaire pour discuter de l’avenir de l’EPR, ouvrant la voie au premier chargement en combustible nucléaire dans les semaines à venir.

Raccordement au réseau électrique à l’été 2024

EDF prévoit le raccordement de l’EPR de Flamanville au réseau électrique cet été, sous réserve de l’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire après consultation publique.

« L’EPR de Flamanville 3 est techniquement prêt pour engager sa mise en service », déclare EDF, confirmant ainsi l’avancement vers le chargement du combustible nucléaire d’ici quelques semaines, marquant le début des opérations de démarrage vers la pleine puissance du réacteur.

L’EPR de Flamanville deviendra le réacteur le plus puissant du parc nucléaire, avec 1600 MW. Au total, la construction du réacteur aura coûté 13,2 milliards d’euros, au lieu des 3,3 milliards initialement budgétisés.

 

Des nouvelles centrales nucléaires pour 2035 

D’ici 2050, RTE a réalisé une projection pour 2050 sur le niveau de la demande d’électricité. Le gestionnaire de réseau estime que la demande totale d’électricité va augmenter de 40%. Couplée avec les sanctions de l’UE envers la Russie et les divers embargos, la France doit revoir sa stratégie d’approvisionnement. 

Ainsi, face à ce dilemme, le gouvernement d’Emmanuel Macron a annoncé la construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires. Le secrétaire de l’État auprès de la ministre de la transition écologique, Bérangère Abba, a d’ailleurs déclaré à cette occasion que les dépôts de dossiers pourront débuter à partir de 2023 pour les nouvelles centrales nucléaires. Ce calendrier permettrait ainsi une mise en service des nouveaux réacteurs entre 2035 et 2037. 

Le modèle de réacteurs prévus pour ces nouvelles installations est l’EPR 2, une version améliorée de l’EPR actuellement en construction à Flamanville. Cette version, totalement conçue en numérique, offre la possibilité de réaliser des économies d’échelle grâce à des préfabrications en usine. Selon EDF, cette conception en numérique permettrait de repérer plus facilement les possibles anomalies de conception. 

Pour l’instant, 4 sites sont en bonne position pour accueillir ces réacteurs nucléaires nouvelle génération : 

  • Penly (Seine-Maritime) ;
  • Graveline (Nord) ;
  • Bugey (Ain) ;
  • Tricastin (Drôme) ;

Le coût total de la construction de ces nouveaux réacteurs est estimé à 46 milliards d’euros. 

 

Nouveau call-to-action

 

Bientôt des réacteurs à fusion nucléaire dans le mix énergétique français ? 

Pour l’instant, le parc nucléaire français est constitué uniquement de réacteurs à fission nucléaire, basé sur des éléments instables, tels que l’Uranium. Néanmoins, des recherches sont en cours pour développer un nouveau type de réacteurs, à fusion nucléaire. C’est notamment le cas dans le sud de la France, avec le projet ITER.

 

Le projet ITER : recréer le soleil pour produire de l’électricité

Ce projet a débuté en 1985, lors du sommet des superpuissances de l’époque à Genève, à la suite de la proposition de M. Gorbatchev d’établir une collaboration internationale autour de la fusion nucléaire. Cette idée a abouti en 2010 au lancement de la construction du site sur la commune de Saint-Paul-Lez-Durance, près d’Aix-en-Provence. 

 

Projet ITER centrale à fusion nucléaire

Site en construction du projet ITER

La fusion nucléaire correspond au fonctionnement du soleil et des étoiles, avec la création de chaleur grâce à la fusion de plusieurs atomes d’hydrogène. Cette collision des atomes est possible grâce à une pression et une chaleur initiale très élevées (environ 150 millions de degrés). Par la suite, la fusion forme des atomes d’hélium, et libère une quantité très importante d’énergie. 

 

ITER : un enjeu international


Au total, près de 35 pays prennent part actuellement à ce projet et collaborent sur le développement de la fusion nucléaire la plus puissante et performante possible. Cette recherche consiste également à trouver l’équilibre entre performance et sûreté d’exploitation. Parmi les pays représentés dans le projet, on retrouve :

  • La France ;
  • L’Union européenne ;
  • La Suisse ;
  • Le Royaume-Uni ;
  • La Chine ;
  • L’Inde ;
  • Le Japon ;
  • La Corée ; 
  • La Russie ;
  • Les Etats-Unis.

Cette collaboration doit durer 35 ans, le temps de construire et exploiter les installations expérimentales du site. À terme, les projections de performance tablent pour l’élaboration de la première machine avec une quantité d’énergie nette. Cela signifie qu’elle sera capable de produire davantage d’énergie, par rapport à ce qu’elle va recevoir. 

Le Tokamak, nom du réacteur expérimental, est conçu pour avoir une puissance de fusion de 500 MW. Cette capacité permet aux chercheurs de tester la réaction du plasma en fusion dans des conditions proches d’une exploitation réelle. 

À terme, les réacteurs à fusion, tels que le Tokamak, doivent permettre : 

  • une libération d’énergie bien plus conséquente que la fission nucléaire ;
  • une absence de création de déchets radioactifs ;
  • un accès simplifié aux éléments de fusion (Deutérium, Tritium).

 

En attendant ITER et la construction de nouvelles centrales nucléaires

 

D’ici là, et malgré la construction de centrales nucléaires nouvelles générations, le secteur du nucléaire est dans l’expectative avec une situation actuelle très tendue en termes de niveau de production. De nombreux réacteurs sont à l’arrêt pour des maintenances et des problèmes de corrosion. Cela entraîne pour l’année 2022 et 2023 des niveaux de production d’électricité à partir de nucléaire historiquement bas. 

Cela va entraîner à moyen terme une hausse des prix de l’électricité et du gaz naturel. Dans la recherche du prix le plus intéressant pour votre entreprise, des prestataires de service, comme Optima Energie, accompagnent les consommateurs dans la maîtrise de leur budget énergétique.

 

Quel est l’accompagnement proposé par Optima Energie sur les contrats d’électricité ? 

Optima Energie propose aux entreprises et autres consommateurs professionnels d’énergie (associations…) un accompagnement personnalisé, autour de nombreux sujets énergétiques. Parmi ces services, notre équipe d’experts vous propose une prestation :

  • de courtage en énergie, pour dénicher l’offre la plus intéressante pour votre entreprise ;
  • de veille du marché énergétique ;
  • d’optimisation de vos coûts énergétiques, associés à votre consommation (CEE, marché de capacité, TURPE, etc.)
  • de conseil sur la stratégie d’achat énergétique à long terme de votre entreprise…

 

A partir de vos documents énergétiques (devis, factures, contrats…), Optima Energie vous transmet un audit personnalisé en moins de 48 heures. Cet audit détaille les axes d’amélioration, avec les solutions à votre disposition pour maîtriser à long terme votre budget. 

 

Vous souhaitez un audit énergétique de votre entreprise ? 

 

Nouveau call-to-action