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Evolution du prix de l’électricité et du gaz naturel en 2024 : Quelles sont les dernières tendances ?

L’année 2024 marque un tournant après 2 ans de crises énergétique. Malgré les conflits politiques en Europe, les difficultés de production d’énergie par EDF, le prix de l’électricité et du gaz naturel est en baisse et stable. Les prévisions 2024 sont optimistes quand à l’évolution des prix des énergies.

 

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Quels sont les prix de l’électricité pour 2024 ?

 

Un marché de l’électricité en légère hausse sur la fin du premier trimestre 2024

 

prix électricité mars 2024

 

Au 26 mars 2024, les prix de l’électricité poursuit une tendance à la hausse, avec des tarifs pour les années de livraison de 76,76 €/MWh pour 2025, 66,33 €/MWh pour 2026 et 63,81 €/MWh pour 2027. Depuis le début du mois de mars le prix de l’électron a augmenté, pour l’année de livraison 2025, de 3,791%, suivant les fluctuations du marché gazier. les prix spot européeens subissent de fortes variation avec des augmentation jusqu’a 10€/MWh en une journée pour l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas suite à une baisse de production éolienne. A contrario, la France enregistrait une baisse de 9€/MWh, du fait d’une météo clémente qui a compensé le manque d’énergie renouvelable.

Les prix sur le long terme suivent les évolutions du marché des combustibles avec notamment une hausse significative du cours du pétrole à la mi-mars 2024, suite au dommage de la guerre en Ukraine sur des raffineries russes et une demande chinoise supérieure aux prévisions. Pour autant, les cours du pétrole se sont stabilisés mardi 26 mars après une hausse précédente, influencés par la résolution de l’ONU sur le cessez-le-feu, malgré les inquiétudes persistantes concernant l’approvisionnement mondial en pétrole. Le prix du baril de Brent pour livraison en mai a baissé de 0,30 % pour s’établir à 86,49 dollars.

Le ministre de l’Économie et des Finances a annoncé que EDF s’engage à renégocier les contrats signés avec les petites et moyennes entreprises ainsi que les entreprises de taille intermédiaire, contractés lorsque les prix de l’énergie étaient au plus haut pendant la crise énergétique. Plusieurs organisations professionnelles, telles que la Confédération des commerçants de France et des hôteliers-restaurateurs, ont demandé cette renégociation en raison de tarifs jugés injustement élevés, tandis qu’une enquête montre que plus de la moitié des professionnels restent liés à des contrats avec des prix bien au-dessus du marché malgré la baisse des coûts énergétiques.
Une enquête réalisée par le GHR et l’UMIH en janvier révèle que plus de la moitié des professionnels (59%) sont toujours liés à des contrats énergétiques à des prix très élevés, dépassant 180 euros le MWh, alors que les tarifs ont chuté depuis fin 2022. Environ 10 à 15% des professionnels sont même engagés dans des contrats avec des tarifs dépassant les 350 euros le MWh. Par ailleurs, les tarifs de l’électricité ont augmenté pour la majorité des Français le 1er février suite à la fin du « bouclier tarifaire », avec une hausse de 5,2 à 8% pour les petites entreprises selon les contrats.

 

Les garanties d’origines en baisse en 2024

Les garanties d’origine françaises ont enregistré une baisse significative, atteignant leur plus bas niveau en 23 mois lors de la dernière enchère. Cette diminution, expliquée par une offre excédentaire, a entraîné des prix jusqu’à 68 % inférieurs au mois précédent, avec des certificats échangés huit fois moins chers qu’en janvier 2023.

Les prix des garanties d’origine ont varié entre 0,83 €/MWh et 1,36 €/MWh lors de la dernière enchère, avec un volume de 4,9 TWh mis en vente, une augmentation de 2,1 TWh par rapport au mois précédent. Cette hausse s’explique par une forte production éolienne et hydroélectrique en novembre 2023, avec des prix cohérents par rapport aux transactions OTC.

Face à cette baisse des prix, les grandes entreprises se préparent en sécurisant leurs besoins, anticipant la volatilité du marché observée en 2022, selon un courtier majeur du secteur.

 

Bercy lance les « prêts verts »

Garantis par l’État avec un fonds de deux milliards d’euros pour 2024, les prêts verts visent à encourager les entreprises françaises à s’adapter au changement climatique en finançant des travaux comme l’amélioration de l’isolation des bâtiments ou l’installation de circuits de réutilisation de l’eau. Ouverts à toutes les entreprises, ils peuvent atteindre jusqu’à deux millions d’euros, voire deux millions et demi pour les industriels.

Les TPE et PME peuvent dès mars solliciter la Banque publique d’investissement (BPI France) pour des projets dépassant 200 000 euros, tandis que les dossiers de moins de 200 000 euros seront traités par la banque de l’entreprise à partir du 1er juillet. La justification des travaux est nécessaire pour obtenir ce prêt, préféré par Bruno Le Maire à des subventions, dans un contexte où la dépense publique est scrutée.

 

Prévisions d’évolution du prix de l’électricité en 2024

 

Prix de l’électricité : l’accord entre l’État et EDF en ballotage

Trois mois après l’annonce d’un accord entre EDF et l’État sur les prix de l’électricité après 2025, le ministère des Finances s’interroge sur la pertinence de ce modèle. Avec la baisse significative des cours de l’énergie observée récemment, EDF conclut moins de contrats que prévu, ce qui pousse le gouvernement à envisager un système de régulation plus poussée des tarifs si la situation ne s’améliore pas, option jusqu’ici refusée par EDF.

L’accord de novembre dernier visait à établir les bases d’une nouvelle régulation de l’électricité nucléaire afin de contenir les factures des consommateurs tout en garantissant la viabilité financière d’EDF. Cependant, avec la chute des prix de l’électricité sur les marchés, EDF a du mal à conclure des contrats avec des industriels et des fournisseurs, car ces derniers exigent souvent des tarifs inférieurs à celui fixé par l’accord.

Une des options envisagées par le gouvernement est le contrat pour différence (CfD), mécanisme écarté précédemment par EDF, qui permettrait de définir un prix plafond au-delà duquel les profits d’EDF seraient prélevés par l’État, ainsi qu’un prix plancher en dessous duquel l’entreprise serait compensée pour la vente de sa production. Cette option est à l’étude alors que le gouvernement se donne jusqu’à l’été pour évaluer la situation et pourrait intégrer le futur cadre de régulation dans le prochain projet de loi de finances.

 

Une augmentation du prix de l’électricité prévue sur le premier trimestre 2024 ?

Des ajustements significatifs sont à prévoir concernant les taxes liées à l’électricité, notamment en ce qui concerne la Contribution au Service Public de l’Électricité (CSPE). Créée en 2003 dans le but de financer divers services publics liés à l’électricité, la CSPE représente une part substantielle de la facture énergétique des consommateurs.

À partir de l’année 2024, le tarif de la CSPE connaîtra une augmentation notable, passant de 1 €/MWh à 21 €/MWh. Cette hausse marque un retour à un niveau plus proche de celui d’avant la crise énergétique, s’inscrivant dans le cadre des efforts gouvernementaux visant à stabiliser le financement des services publics électriques et à favoriser la transition énergétique.

De plus, le gouvernement prévoit une nouvelle augmentation en février 2025, portant le tarif de la CSPE à 32 €/MWh. Cette progression s’inscrit dans une perspective de réajustement continu pour répondre aux besoins croissants en matière de financement des services publics électriques, tout en encourageant les initiatives visant à favoriser une transition énergétique plus durable.

En parallèle, une augmentation des tarifs réglementés de vente (TRV) de l’électricité est également prévue à partir du 1er février 2024. Cette augmentation, fixée à 9,8 % sur les tarifs heures pleines et heures creuses, ainsi qu’à 8,6 % sur les tarifs de base, est en lien avec la fin progressive du bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement pour protéger le pouvoir d’achat des Français.

 

L’EPR de Flamanville enfin mis en service courant 2024

Le Premier ministre Gabriel Attal a affirmé devant l’Assemblée nationale que l’EPR de Flamanville serait opérationnel en 2024. Cette information a été confirmée par la direction du site lors de ses vœux aux élus manchois. Le calendrier de mise en service se déroulera en trois étapes :

  1. Chargement du combustible nucléaire en mars.
  2. Atteinte d’un quart de ses capacités de production à l’été.
  3. Pleine puissance à la fin de l’année 2024.

Cette date de lancement devait précédemment intervenir au cours de l’année 2023, mais un dernier retard en date a été généré à cause de problèmes au niveau de soudures complexes sur le circuit secondaire du réacteur. Pour rappel, l’EPR de Flamanville deviendra le réacteur nucléaire le plus puissant, parmi l’ensemble des réacteurs en fonction en France, avec une puissance de 1600 MW. A titre de comparaison, le réacteur le plus puissant en exploitation est d’une puissance de 1450 MW.

Cependant, le calendrier pourrait être affecté par les contrôles de sûreté, et la direction du site reste prudente quant au bon déroulement de chaque étape, soumises à de nombreux contrôles notamment de l’autorité de sûreté nucléaire.

 

Rappel des évolutions du prix de l’électricité en 2023 et 2024

 

Une stabilisation des prix de l’électricité entre mars et juin 2023 autour de 180€/MWh

 

 

Entre mars et juin 2023, les prix de l’électricité sont rentrés dans une phase appelée contango. Cela signifie que les prix spot sont plus avantageux que des souscrits à long terme. Au 2 juin 2023, le prix de l’électricité pour l’année de livraison 2024 s’élève à 152,71€/MWh. Dans le même temps, le prix spot de l’électricité s’établit à 52,01€/MWh, soit une différence tarifaire de 193%. Cela s’explique par des niveaux de production importants de la part des énergies renouvelables (éolien, solaire) qui offrent une meilleure couverture de la demande. Dans le même temps, les températures plus chaudes limitent la demande d’électricité.

On peut constater sur le graphique ci-dessus une oscillation importante des prix sur l’année de livraison 2023, qui illustre les difficultés du secteur à avoir des certitudes à moyen terme. En effet, pour l’hiver prochain, des doutes subsistes sur la capacité de l’Europe à répondre à la demande avec comme unique ressource ses stocks et les livraisons de GNL. De plus, les difficultés autour des centrales nucléaires ajoutent de l’incertitude sur le niveau de production à moyen terme. Entre le 1er janvier 2023 et le 23 mai 2023, le prix de l’électricité pour cette année de livraison a tout de même diminué de 26,76%, signe d’une légère accalmie sur la sécurité d’approvisionnement électrique en France.

Les prix pour les années de livraison 2025 et 2026 sont plus stables, et oscillent sur le mois de mai 2023 autour de 130€/MWh pour 2025, et 110€/MWh pour 2026.

 

Un prix de l’électricité au plus bas en fin d’année 2023

Les prix du marché de l’électricité pour la livraison en 2025 ont subi une baisse spectaculaire sur le dernier trimestre de l’année 2023, atteignant 92,19€/MWh le 29 décembre 2023. Cette baisse remarquable de 45% par rapport au début de l’année 2023 s’explique par plusieurs facteurs clés :

  • La résolution des problématiques concernant les réacteurs nucléaires a entraîné une augmentation significative de la production d’électricité, réduisant ainsi la tension sur le marché et abaissant les prix.
  • La baisse des prix du gaz naturel liquéfié (GNL) a également contribué à cette chute des prix. L’électricité est indexé sur le cours du GNL, sa baisse de prix a eu un impact direct sur le coût de l’électricité.
  • Une météo de fin d’année exceptionnellement clémente a limité la demande en chauffage, ce qui a réduit la consommation globale d’électricité et exercé une pression à la baisse sur les prix du marché.

 

Hausse de 77% des autoconsommateurs d’électricité en 1 an

Au 30 juin 2023, 325 939 autoconsommateurs d’électricité individuels sont recensés en France, soit une hausse de 77% des autoconsommateurs par rapport à la même période en 2022. Cette hausse des installations photovoltaïques s’explique par la hausse des tarifs de l’électricité depuis la fin 2021. Au total, 4 départements dépassent dorénavant les 50 MW de puissance installée pour de l’autoconsommation : La Haute-Garonne, l’Hérault, les Bouches-du-Rhône et l’Isère. En plus de ces 4 départements, d’autres départements se distinguent également, avec des puissances installées entre 36 et 47 MW : le Nord, la Loire-Atlantique et le Rhône. Au total, la puissance du parc solaire atteint à la fin du premier semestre 2023 18 GW. Malgré cette embellie, cette puissance installée reste en-deçà par rapport aux objectifs à atteindre d’ici 2050. Pour rappel, la France doit compter entre 92 et 144 GW de puissance solaire sur son territoire.

 

Quels sont les prix du gaz naturel en 2024 ?

 

Le prix du gaz naturel repart à la hausse sur la dernière quinzaine de mars 2024

 

prix du gaz mars 2024

 

Le marché du gaz poursuit sa hausse sur les derniers jour du mois de mars avec un prix de 31,175 €/MWh sur le CAL 25, 28,917 €/MWh sur le CAL 26 et 26,924 €/MWh sur le CAL 27. En parallèle, les experts sont particulièrement attentifs aux prix asiatiques qui ont fortement augmenté en mars 2024 au point d’être plus élevés que les prix du marché du gaz européen. En conséquence, un risque de détournement des cargaisons de GNL au profit de l’Asie est envisagé.

La semaine dernière, les approvisionnements ont été perturbés suite à l’annonce d’inspections immédiates d’une grande partie du terminal GNL de Freeport au Texas, entraînant une diminution des capacités de production pendant environ un mois. Bien que l’Europe et l’Asie subissent une hausse des prix due à cette pression, l’impact est atténué par un niveau de stock important dans le vieux continent. En effet, avec la fin de la saison hivernale, l’Union européenne conserve encore 59,17% de ses réserves de gaz naturel, n’ayant injecté que 0,5% de ses capacités dans le réseau au cours des sept derniers jours.

Des États américains contestent le moratoire sur l’exportation de GNL décrété par l’administration Biden. Seize États dirigés par des républicains ont intenté une action en justice pour contester le moratoire sur les nouveaux projets d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) imposé par l’administration Biden le 26 janvier. Les États, notamment la Louisiane et le Texas, affirment que cette décision va à l’encontre des lois en vigueur, perturbant l’activité du secteur du GNL et mettant en péril leurs économies.

 

Perspectives d’évolution du prix du gaz en 2024

La CRE a annoncé que le terme tarifaire stockage sera de 139,07 €/MWh/j/an à partir du 1er avril 2024, suite à la souscription quasi-totale des capacités de stockage françaises pour l’hiver 2024-2025 lors des enchères de Storengy et Teréga. Cette phase de commercialisation a généré 450 M€ de recettes, promettant une préparation satisfaisante pour l’hiver 2024-2025.

Nouveau tarif ATRD7 : une hausse prévue en juillet 2024

La Commission de régulation de l’énergie a annoncé une hausse du tarif d’utilisation du réseau de gaz pour financer l’entretien et les nouvelles infrastructures nécessaires au développement du biométhane. Le nouveau tarif ATRD7 s’appliquera aux réseaux de distribution de gaz naturel de GRDF à partir du 1er juillet 2024, pour une durée de quatre ans. Cette hausse aura un impact sur la facture du consommateur résidentiel à partir du 1er juillet 2024, entre 5,5% et 10,4%. L’impact sur les entreprises n’a pas encore été évalué.

Hausse de la TICGN depuis le 1er janvier 2024

Gelée depuis 2019, la TICGN voit son taux augmenter pour passer de 8,37€/MWh à 16,37€/MWh, soit presque le double. Cette augmentation fait suite à un rattrapage du planning initial du gouvernement pour la hausse de cette taxe. En effet, depuis 2016, un calendrier de hausse de cette taxe avait été élaboré, avec une hausse progressive de la TICGN chaque année. Or, avec la crise des gilets jaunes en 2019, les hausses programmées ont été gelées. Ce gel était encore en vigueur l’an dernier, et prend donc fin cette année.

Pourquoi la facture de gaz  des entreprises augmente en 2024 malgré la baisse des prix ?

Il semble paradoxal que les prix du gaz aient baissé depuis janvier 2024, alors que vos factures continuent d’augmenter. Mais pourquoi cette apparente contradiction ? En réalité, la baisse des prix du gaz est compensée par une augmentation des taxes, notamment la Taxe Intérieure sur la Consommation de Gaz Naturel (TICGN) et le tarif de distribution. Cette hausse des taxes fait suite au dégel de ces deux tarifs, résultant de la fin des boucliers tarifaires.

Évolution du prix repère de la CRE en 2024 :

Le prix repère de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) a été introduit pour remplacer le tarif réglementé du gaz d’ENGIE à partir du 1er juillet 2023. Il sert de référence pour établir les tarifs proposés par les fournisseurs de gaz, mais ne constitue pas une offre en soi. 

 

MoisÉvolution du prix repère
août-232,10%
sept-23-2,24%
oct-2313,46%
nov-234,93%
déc-236,36%
janv-24-4%
févr-24-1,40%

On constate ainsi une baisse des prix du gaz en janvier et en février 2024. Cependant, cette baisse sur la facture est annulée par l’augmentation des taxes. Dans ce contexte, bien comprendre les fluctuations du marché du gaz et les mécanismes réglementaires qui les accompagnent peuvent aider à mieux anticiper l’impact sur les dépenses énergétiques.

 

Rappel des évolutions du prix du gaz naturel en 2023

 

Entre mars et juin 2023, une stabilisation des prix du gaz naturel autour des 50 euros/MWh

 

 

Evolution prix gaz naturel janvier 2023

 

Le prix du gaz naturel est de 45,678€/MWh pour l’année de livraison 2024 (43,058€/MWh pour 2025). Ce tarif correspond à une baisse de 14% entre le 17 octobre et le 17 novembre 2023.  Cette baisse du prix du gaz s’explique par des températures chaudes qui limitent la demande, des livraisons en GNL suffisamment importantes pour approvisionner l’Europe et préparer les stockes pour l’hiver prochain. Les spécialistes évoquent un stockage à 100% des capacités à la fin août. L’approvisionnement en gaz norvégien est également à pleine capacité.

 

Une maintenance en Norvège en juin 2023 réduit les volumes de gaz disponibles

 

 

Evolution prix gaz naturel juillet 2023 (en €_MWh)

 

Durant le mois de juin, une maintenance sur les terminaux norvégiens a réduit les volumes de gaz naturel disponibles en Europe, occasionnant une augmentation de 23% pour 2024 au cours du mois. Néanmoins, le prix spot du gaz naturel est toujours inférieur au prix annuel, ce qui favorise le stockage. En effet, le niveau de stockage est aujourd’hui à 80% en Europe, et devrait atteindre les 100% d’ici Novembre. Pour 2025, le prix du gaz naturel est de 43,33€/MWh, soit une hausse de 11% sur le mois.

Au cours du mois de juillet 2023, le prix du gaz naturel a oscillé entre 48€ et 53€/MWh pour l’année 2024, et entre 41€ à 46€/MWh.  Cette stabilisation démontre une période d’attente durant cette période estivale, et devrait prendre fin début septembre, avec la reprise d’activité. De plus, l’approche de l’hiver 2023-2024 devrait influencer les cours des prix du gaz naturel, selon la capacité de l’Europe à répondre à la demande énergétique.

 

Une stabilisation des prix du gaz naturel durant l’été 2023

 

Evolution prix gaz naturel janvier octobre 2023 (en €_MWh) (7)

 

Au cours de la période estivale, le prix du gaz naturel pour l’année de livraison 2024 s’est stabilisé à 45,711€/MWh au 2 octobre 2023. Cette stabilisation correspond à une demande réduite durant la période estivale, couplée à une bonne livraison de GNL en Europe et une bonne production des EnR. Pour l’année de livraison 2025, le prix du gaz naturel s’établie à 43,446€, soit un prix relativement stable depuis la mi-juin. Les grèves en Australie et les maintenances en Norvège ont eu un impact réduit et limité dans le temps sur le prix du gaz naturel en France.

 

Le dernier trimestre 2023 : un marché du gaz très volatile avec les tensions géopolitiques

Plusieurs perturbations sont arrivées sur le marché du gaz naturel, occasionnant une hausse de 27% entre le 5 et le 13 octobre. En cause, il y a :

  • le déclenchement d’une guerre entre Israel et la bande de Gaza. Cette nouvelle impacte le marché du pétrole, et donc par extension, le transport des volumes de GNL et le marché de l’électricité. Des installations gazières israéliennes ont notamment été fermées par mesure de sécurité ;
  • l’explosion d’un gazoduc, le balticconnector, entre la Finlande et l’Estonie, lié possiblement à un sabotage. Cette découverte jète un froid sur la sécurité des installations européennes de transport de gaz naturel, et réduit par la même occasion les volumes disponibles ;
  • la reprise des grèves en Australie, au sein des sites GNL détenus par Chevron. Des baisses de volumes disponibles est à craindre.

Néanmoins, début novembre, des fondamentaux très positifs ont permis de retrouver des niveaux tarifaires comparables aux niveaux de début octobre. Entre le 23 octobre 2023 et le 3 novembre 2023, le prix de l’électricité pour 2024 a baissé de 12%. Cette baisse est liée à des niveaux de stock européens de gaz naturel remplis à 99,55%, couplée à des températures douces pour la saison et un afflue important en LNG. Pour l’année 2025, le prix a baissé de 6% sur cette même période, pour atteindre 49,236€/MWh.